Les arnaques au trading ne se limitent pas aux escroqueries de sites bidons ou arborant un agrément chypriote. Même les courtiers ayant pignon sur rue, comme le géant britannique IG Markets, sont des champions pour arnaquer les épargnants. Épinglé par une amende de 500 000 euros du gendarme boursier, IG Markets jouait ainsi contre ses clients auxquels il vendait des options perdantes dont il était l’unique contrepartie. Une belle arnaque racontée dans la sanction de l’AMF du 25 juin 2018, disséquée en détail par Deontofi.com.
« Choisir le bon courtier, c’est choisir un courtier en qui vous pouvez avoir confiance », claironnait le courtier IG Markets, « N° 1 des CFD dans le monde en terme de revenus, hors Forex, N°1 des CFD en France par nombre de clients utilisant principalement ce courtier », selon sa campagne publicitaire diffusée à l’automne 2017, pour fêter les dix ans en France de sa succursale.
« Avec IG, vous choisissez un courtier proche de vous et bénéficiez automatiquement d’un compte risque limité, preuve de notre engagement pour un trading plus responsable », ajoute la publicité, en précisant ici que « le risque de perte est limité au capital investi ». Ne perdre que sa mise ! Voilà une belle promesse, quand on sait les ravages du trading avec effet de levier permettant de perdre jusqu’à dix fois, cent fois voire quatre cent fois sa mise. Mais aussi un aveu à peine déguisé que le trading sur les CFD est bel et bien une arnaque, comme l’enquête de l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans les coulisses de ce business poisseux l’a une nouvelle fois prouvé.
De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qu’une option et un CFD ?
Les CFD, ou « contracts for difference » en anglais, sont en résumé des options artisanales, pas tout à fait comme celles cotées sur les marchés boursiers d’options organisés.
Qu’est-ce qu’une option ? C’est un droit d’acheter ou de vendre un actif à une date et un prix donnés, mais sans obligation de le faire. Prenons un exemple simple : l’action Total vaut 52 euros : si vous avez la possibilité d’acheter cette action à 50 euros, on dit que vous avez une « option d’achat ». Comme vous pouvez acheter à 50 un actif qui vaut 52, la valeur « intrinsèque » de cette option est de 2 euros, elle correspond à la différence entre le prix d’exercice de votre option (50) et le prix actuel de l’actif qu’elle vous permet d’acheter (52).
Cette option a donc une valeur « intrinsèque » de 2 euros. Mais la vraie valeur de cette option dépend aussi de sa durée de vie. Si elle est éphémère, elle ne vaut guère plus que la différence entre le prix d’exercice et le prix de l’actif, mais si elle est valable des mois, voire des années, elle a une « valeur temps » en plus de sa valeur intrinsèque, car il y a plus de probabilités de variation de l’actif sur lequel porte l’option, donc plus de chances de gains. En même temps, cette option permet d’acheter cet actif plus tard, s’il monte, sans immobiliser autant d’argent qu’en achetant l’actif sous-jacent tout de suite. Et avec moins de risque au cas où l’actif baisse. Si l’action Total redescend à 40 euros, le détenteur d’option n’aura perdu que la valeur de son option, inférieure à la perte de valeur de l’actif, et pourra acheter des actions Total moins cher s’il le souhaite.
Voilà pour les options. Les CFD sont des espèces d’options mais à double tranchant, car on parie sur une différence de cours avec un fort effet de levier, qui permet de se prendre des claques dans les deux sens, comme avec des portes de saloon. Sans entrer plus dans le détail de ces bonbons empoisonnés, voici la définition qu’en donne l’Autorité des marchés financiers (AMF) : « Les CFD sont des contrats financiers négociés de gré à gré (en l’espèce entre les clients et IG) entrant dans la catégorie des instruments financiers à terme dotés d’un effet de levier, ayant pour objet le règlement de la différence entre le prix du sous-jacent à la date de conclusion du contrat et son prix à la date d’exercice. Il ne s’agit donc pas d’un investissement dans le sous-jacent, sur lequel les CFD ne confèrent aucun droit. », explique l’AMF dans sa sanction d’IG Markets (p.13).
Les matheux et les joueurs peuvent explorer avec passion les règles du jeu des CFD durant des heures, avec leurs différents taux de marge (l’effet de levier) et tout. Mais le mieux est de passer son chemin, car c’est une arnaque de croupier, dans laquelle le courtier joue contre ses clients en packageant lui-même des petits CFD pourris certifiés perdants, qu’il écoule auprès des boursicoteurs en leur faisant miroiter des gains improbables. Il en sait quelque chose IG Markets, puisque c’est lui-même qui prend les paris contre ses clients. Heureusement que les clients perdent, sinon ce serait le courtier !
Entre nous, ce jeu de dupe est d’ailleurs un peu le travail de tous les départements « produits de Bourse » des banques, qui vendent des warrants, turbos et autres certificats, dans le but principal de gagner contre leurs clients, sur la différence entre ce qu’ils vendent et ce que ça leur coûte. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi les banques payent les courtiers pour faire la promotion de leur camelote, à grands coups d’ordres gratuits ? Hé bien simplement pour vous attirer à la table de jeu, où leurs croupiers vous plumeront.
Cette arnaque est tolérée par la réglementation, comme les tables de Black-Jack. Alors où est le problème ? Hé bien dans les mensonges et tromperies à répétition du croupier.
1- Le tripot des CFD n’est pas un vrai marché boursier
D’abord, IG Markets fait croire à ses clients qu’ils jouent sur un vrai marché organisé, et pas dans l’arrière-salle obscure de son tripot, comme le relève l’enquête de l’AMF :
« Les copies d’écran versées au dossier établissent que les mentions suivantes figuraient sur le site d’IG : « accéder à plus de 10 000 valeurs » (onglet ouvrir un compte), « Plateforme DMA (L2) Bénéficiez d’un Accès Direct aux Marchés (DMA) et passez vos ordres sur actions directement dans les carnets d’ordres des marchés » (onglet Plateformes avancées), « La négociation en DMA (Accès Direct aux Marchés) vous permet d’i[nt]ervenir directement dans le carnet d’ordres des valeurs » (onglet accès direct marché). » (p.13)
En même temps qu’IG Markets vante à tort l’accès à de vrais marchés, il avoue à demi-mot prendre position contre ses clients :
« Une autre page du site (onglet Actions > Actions en DMA) fait également état, de manière erronée, d’un accès direct des clients au marché du sous-jacent (« Actions en DMA / Passez vos ordres directement dans le carnet d’ordres des places boursières », « Tradez les actions en DMA et accédez à la liquidité de carnets d’ordres multiples issus de courtiers, Dark Pools de MTF, teneurs de marchés dédiés, places boursières et carnet d’ordres de MTF ») mais comporte par ailleurs des mentions dont il se déduit que la prise de position sur le marché du sous-jacent est réalisée par IG (« Le DMA rajoute certaines subtilités à l’environnement de trading […]. Etant donné que nous ouvrons une position sur le marché sous-jacent afin de vous offrir un contrat en parallèle, il est important de retenir qu’une fois l’ordre exécuté il n’est plus possible de le modifier ou de l’annuler »). » (p.13)
Le décor est planté, vous entrez dans le tripot d’IG Markets et des CFD. Maintenant avec quelles cartes allez-vous jouer ?
2 – Des produits financiers périmés dans la minute ou dans l’heure !
Vous avez compris qu’une caractéristique essentielle des options, comme des CFD et autres produits optionnels, est leur « valeur temps », déterminée par leur durée de vie conjuguée à la volatilité du sous-jacent (ben oui, car même avec une durée de vie infinie, une option n’a guère de « valeur temps » si le prix du sous-jacent ne bouge pas).
Alors pour mieux plumer ses clients, IG Markets leur propose de jouer aux CFD à sa table du « sprint markets ». Vous allez voir, c’est un sprint très amusant : les options courent tellement vite que les joueurs n’ont pas le temps de compter jusqu’à 60 avant d’avoir déjà tout perdu !
« Les CFD sur sprint markets constituent un type d’options binaires à court terme dont la durée de vie est comprise entre 60 secondes et 60 minutes, sans possibilité de clôture de la position avant l’échéance, et qui repose sur une anticipation de l’évolution du cours d’un sous-jacent, à la hausse ou à la baisse, à une échéance très courte fixée par avance », détaille la sanction de l’AMF (p.14).
3 – Une présentation trompeuse
En gros, IG Markets a trouvé un business en or : vendre à ses clients des produits quasi-périmés qui ne lui coûtent pas cher, en prenant le maximum d’assurance de réaliser une belle marge dans la minute ou dans l’heure qui suit. Seul problème : il ne leur dit pas qu’ils sont quasi-assurés de perdre. IG Markets leur fait au contraire miroiter un gain, comme l’observe l’AMF dans son enquête : « La copie d’écran versée au dossier de la page du site Internet d’IG correspondant à l’onglet « Conditions sprint markets » comporte d’abord six lignes de texte, dont la dernière indique « Produit présentant un fort risque de perte en capital ». Immédiatement après ces éléments figure un encadré qui répond en six points à la question « Pourquoi trader les Sprint markets ? », dont le premier est ainsi rédigé : « Retour sur investissement important. Profits sur trades gagnants allant de 70 % à 90 % de votre prime » (en gras sur la page Internet). Est ensuite inséré un encadré sur le « Fonctionnement des Sprint markets » qui se termine par l’évocation d’une possible perte (« […] lorsque votre ordre arrive à échéance, notre système détermine automatiquement si vous avez réalisé un gain ou une perte ») ainsi qu’une mise en garde sur les risques de perte (« De par leurs échéances rapprochées, les options binaires permettent d’enregistrer des gains à court terme mais peuvent également entraîner des pertes. Bien que les options binaires soient des produits dont le risque est limité, veuillez noter qu’elles peuvent aboutir à des pertes conséquentes »). » (p.14)
Non, les CFD frelatés d’IG Markets ne procurent pas un « Retour sur investissement important », mais bien au contraire des pertes abyssales quasi-garanties !
4- Les CFD, placement perdant
Comment qualifier un produit financier sur lequel les clients sont globalement perdants ? Un piège à… Disons un attrape nigauds, pour rester poli. C’est le cas des CFD d’IG Markets, comme le démontre l’enquête de l’AMF : « selon les calculs des contrôleurs, non contestés par IG, 84 % des clients de la succursale ayant réalisé de telles opérations entre janvier 2014 et juin 2015 avaient subi une perte cumulée de 1,2 million d’euros, tandis que les 16 % restants avaient perçu des gains s’élevant à montant total de 0,1 million d’euros, soit une probabilité très forte de réaliser une opération perdante » (p.14).
En clair, en un an et demi, 100% des clients des CFD sprint markets d’IG ont perdu collectivement 1,1 million d’euros. Sans compter le temps perdu à cliquer comme des damnés sur les écrans de ce tripot à distance. Deontofi.com le dit et le redit, mieux vaut placer ses économies dans des investissements à long terme requérant peu d’entretien, que passer des heures à vouloir jouer au trader avec la garantie de perdre à la fin. Car ce n’est pas un secret, même les traders professionnels des banques perdent aussi à ces jeux, quand ils ne sont pas du côté du croupier, comme c’est arrivé à Jérôme Kerviel, Nick Leeson, et tant d’autres. Ce n’est pas leur faute, le jeu est ainsi : même les banques perdent quand elles ne trichent pas. De très nombreux travaux académiques sur l’imprévisibilité des risques financiers (notamment Benoît Mandelbrot) et de finance comportementale sur la prise de risque (notamment Daniel Khaneman) expliquent pourquoi.
Là encore, l’enquête de l’AMF est instructive car « en vue de souligner la gravité du manquement, elle relève que 99,96 % des clients de la succursale sont des non professionnels et que 86,6 % d’entre eux ont subi des pertes d’un montant moyen de 5 015 livres sterling entre janvier 2014 et juin 2015 » (p.11) [ndlr, soit environ 6500 euros de perte par client au cours de 1£=1,25€]. En bref, plumer les petits épargnants c’est mal, mais il n’est pas prouvé que les 0,04% de clients professionnels d’IG Markets à Paris s’en sortent mieux.
C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle les banques s’opposent toujours à la séparation de leurs activités spéculatives, car elles savent que le trading rapporte beaucoup les jours de chance, mais les mettrait sur la paille les jours de malchance, si elles cessaient de bénéficier de la garantie des dépôts leur assurant d’être renflouées par les contribuables en cas de malheur.
5 – La tromperie c’est pas permis
« On nous dit que c’est immoral mais pas illégal, on aurait oublié de faire des lois pour interdire ce qui est immoral », martelait un avocat lors d’un débat que j’animais en 2009 après la grande crise bancaire. En l’occurrence il y a bien des lois contre la tromperie des épargnants, rappelle le gendarme boursier : « Le I de l’article L. 533-12 du code monétaire et financier, dans sa version en vigueur entre le 1er novembre 2007 et le 2 janvier 2018, disposait : « I – Toutes les informations, y compris les informations à caractère promotionnel, adressées par un prestataire de services d’investissement à des clients, notamment des clients potentiels, présentent un contenu exact, clair et non trompeur. Les communications à caractère promotionnel sont clairement identifiables en tant que telles. Postérieurement à la date des faits, l’ordonnance du 22 juin 2017 a exclu du champ d’application de cet article les sociétés de gestion de portefeuille. Toutefois, une telle modification est sans incidence dès lors que la même ordonnance a créé un nouvel article L. 533-22-1 comportant des dispositions équivalentes à celles de l’article L. 533-12, applicable aux sociétés de gestion de portefeuille. » (p.7)
Ah oui, pour accroître la crédibilité de ses CFD, IG Markets achetait aussi des analyses « indépendantes » présentant avantageusement ses produits, ce qui lui permettait d’un point de vue réglementaire d’esquiver un conflit d’intérêt évident (p.10 et 11). Mais elle les présentait comme des « idées de trading » pondues par ses « analystes IG », qui étaient en fait chargé de compte ou conseillers commerciaux, selon l’AMF : « Sur les vingt recommandations d’investissement diffusées par IG sur son site Internet sous l’appellation « idée de trading » qui figurent au dossier, dix-huit comportaient, en haut de page, la photo d’un des cinq salariés officiant au sein de la succursale d’IG sous laquelle était indiqué son nom ainsi que la mention « analyste IG, Paris ». Or, aucun salarié de la succursale n’exerçait la fonction d’analyste financier ni ne disposait des qualifications requises pour exercer cette profession, ces salariés exerçant les fonctions de « conseillers commerciaux » pour quatre d’entre eux et de « chargé de compte premium » pour le cinquième.
Dès lors, la mention d’« analyste IG » qui accompagnait la publication des « idées de trading » sur le site Internet d’IG était manifestement inexacte. Elle était en outre trompeuse sur la qualité des salariés d’IG et était à ce titre de nature à induire en erreur les clients de la société en donnant une légitimité supplémentaire aux analyses diffusées et à IG. » (p.8)
6 – Planquez tout les gars, voilà l’AMF !
Selon un sondage réalisé il y a quelques années auprès des professionnels de la finance européens, ces derniers méprisent leurs régulateurs, car ils n’ont aucune peur du gendarme, sachant qu’ils n’encourent pas de sanction vraiment dissuasive. Si ce sujet vous intéresse lisez ici : De l’absence de sanction dissuasive au sentiment d’impunité dans les banques.
Dans le cas d’IG Markets, ce mépris du gendarme est palpable dans le compte-rendu de l’AMF : « le délai moyen de transmission des documents répondant aux demandes de la mission de contrôle a été de 40 jours, alors que la succursale était censée en détenir la plupart, comme par exemple la décomposition du résultat de celle-ci par activité pour les années 2013 et 2014, demandée le 25 juin 2015 et qui a fait l’objet d’une réponse partielle en octobre 2015 après quatre relances (…). Elle fait également état du délai de près de huit mois ayant séparé la demande, le 6 août 2015, et la transmission, le 14 avril 2016, de la convention d’ouverture de compte courant conclue entre IG et un établissement de crédit » (p.19).
40 jours de délai moyen pour envoyer des documents qu’IG Markets Paris est censé avoir sous la main, et 8 mois pour transmettre une simple convention de compte courant ! Si ce n’est pas prendre les enquêteurs pour des clowns, ça y ressemble. D’autant que les réponses semblent d’une désinvolture effrontée. L’AMF note ainsi que « malgré « ces délais conséquents », IG a transmis « certains documents ou réponses de mauvaise qualité, incomplets, ou présentant d’autres anomalies les rendant inexploitables ou difficiles à exploiter » (p.19).
La liste des excuses obséquieuses en réponse à ce grief (p.19/20), fait penser aux alibis d’un cancre de bonne famille, s’excusant d’avoir consciencieusement saboté sa leçon de déontologie financière. En clair, une tête à claques.
7 – Un demi million d’amende ça chatouille
Vu tout ça, le gendarme boursier sort son bâton et la Commission des sanctions sermonne IG Markets en lui collant un demi million d’euros d’amende, alors que le collège de l’AMF requérait à l’audience 800 000 euros d’amende :
« Les manquements retenus sont multiples et d’une particulière gravité au regard de la clientèle à laquelle s’adresse la succursale, composée presque exclusivement de particuliers, des canaux de commercialisation utilisés, notamment Internet, qui rendent les produits proposés directement et facilement accessibles et des risques financiers attachés à ces produits en raison de leur effet de levier », explique d’abord la sanction (p.22).
Quand même, il paraît qu’IG aurait changé. C’est promis, la main sur le cœur, on volera plus nos clients. Vous y croyez, vous ?
Mais si je vous jure : « IG indique avoir néanmoins modifié la mention critiquée après le contrôle de l’AMF en mettant en exergue le caractère seulement potentiel du retour sur investissement (« Retour sur investissement potentiellement important », « Profits sur trades gagnants pouvant aller de 70 % à 90 % ») et en agrandissant la police de caractère de l’avertissement « Produit présentant un fort risque de perte en capital » (p.12).
En clair, au lieu d’une super-tromperie annonçant un « Retour sur investissement important », IG se contente de vanter un « Retour sur investissement potentiellement important » avec des « Profits sur trades gagnants pouvant aller de 70 % à 90 % », malgré le constat de perte quasi-assurée effectué par l’AMF. Ouah ! Est-ce à moitié plus clair ou encore semi-trompeur ?
Cerise sur le gâteau, et c’est sans doute le plus cocasse de cette affaire, selon l’AMF, IG « ajoute que les CFD sur sprint markets ne sont plus proposés aux clients francophones d’IG depuis 2016, ce qui a conduit au retrait de la communication commerciale s’y rapportant » (p.12). On entend bien le message adressé aux médias : « pas d’arnaque, pas de pub ! ».
IG Markets s’étant fait pincer en France, il n’y vendra plus ses CFD frelatés, désormais réservés aux pigeons Britanniques ou d’autres contrées, clients du N°1 mondial des CFD. Nous voilà rassurés.
35% de marge nette pour une activité d’intermédiation !
Cela n’empêchera donc pas IG de continuer à tondre les épargnants d’ailleurs, mais c’est leur problème. Car comme l’observe l’AMF, « cette dernière a perçu des revenus de négociation de 287 millions de livres sterling et dégagé un résultat net de 101,6 millions de livres sterling au titre de l’exercice clos le 31 mai 2017 » (p.22).
IG s’en met vraiment plein les poches sur le dos de ses clients perdants. Et on comprend mieux, grâce à cette sanction, d’où viennent les profits d’un marchand de CFD, car rien ne prouve que les autres agissent différemment. FXCM, un autre courtier agréé en trading forex et CFD, déjà sanctionné par l’AMF mais toujours présent en France, s’est fait bannir des Etats-Unis début 2017 pour des pratiques comparables consistant à jouer contre ses clients.