Avec près de 80 000 habitants, le canton de Mantes-La-Jolie s’étire le long des dernières boucles de la Seine au nord-ouest des Yvelines, englobant les communes limitrophes de Mantes-la-Ville, Magnanville et Rosny-sur-Seine. Ancien carrefour du commerce fluvial, rivalisant à l’époque avec Paris et Rouen, Mantes a gagné son surnom de « jolie » grâce aux travaux de reconstruction payés par le roi d’Angleterre, Guillaume Le Conquérant, pour expier sa mise à sac en 1087. La présence des rois Louis VI et Philippe Le Bel, il y a huit cent ans, et son rôle stratégique à la frontière de la Normandie durant la guerre de cent ans (1337-1453), illustrent ce passé médiéval glorieux. La ville en garde de beaux vestiges, comme la collégiale Notre-Dame et le quartier des Martraits, face à l’Île de Limay au Sud de la ville, entourée d’un agréable quartier de centre vielle résidentiel. Mais son histoire urbaine récente est plus marquée par le développement chaotique, puis la décrépitude, du quartier du Val Fourré, en bord de Seine plus au Nord. Ce grand ensemble de logements sociaux a connu son apogée dans les années 1970, avec plus de 8200 logements, avant que les familles de classes moyennes ne désertent les tours, attirées par les charmes de l’habitat pavillonnaire, notamment à Magnanville.
Mantes-la-Jolie est un peu la dernière frontière de la banlieue parisienne, avec sa vie industrielle et ses cités dortoir, et la campagne des impressionnistes qui s’étend à perte de vue sur les 71 000 hectares du parc naturel régional du Vexin, à cheval sur les Yvelines et le Val-d’Oise. Vers l’Ouest, les Mantois sont à une demi-heure de la maison de Claude Monet à Giverny, et une heure trente de la mer à Honfleur. L’agglomération est desservie par trois gares, Rosny-sur-Seine à l’Ouest et Mantes Station à l’Est, mais seule la gare de Mantes-la-Jolie permet de rallier la capitale par des trains directs : la ligne J permettant d’atteindre Saint-Lazare en quarante minutes et Montparnasse en un peu plus d’une heure par la ligne N, via Plaisir et Versailles. « L’arrivée du RER E, attendue d’ici 2024, renforcera l’attrait économique de la ville, qui reste la moins chère des Yvelines, par exemple pour des sociétés ayant des activités de back office à La Défense », explique Hervé Chazal, de l’agence Century 21 La Mantoise.
Côté logement, Mantes est en pleine transformation. A l’entrée Sud de la ville, en arrivant par l’autoroute A13, dans le secteur de Maupomet bordant la Seine, l’agence Orpi de Mantes-la-Jolie a vendu un appartement en duplex de 44 m2 avec deux chambres, dans une maison ancienne divisée avec jardin et possibilité de stationnement, pour 122 000 €, soit 2773 €/m2.
« Entre la collégiale, la rue Porte aux Saints et les bord de Seine, le quartier historique des Martraits est très demandé », explique Hervé Chazal. Rue Saint Vincent, Century 21 y a vendu une maison du XVIIIème siècle de 97 m2 avec quatre chambres entièrement à rénover pour 225 000 €, avec un budget de travaux d’environ 100 000 euros, soit 3350 €/m2 rénovée.
Le centre ville proche de la mairie est aussi recherché pour sa proximité des deux gares. Orpi y a vendu une maison des années 1930 à rénover de 85 m2 avec quatre chambres sur trois niveaux à un couple de primo-accédants avec deux jeunes enfants pour 180 000€, soit 2118 €/m2 (hors travaux). Près de la mairie, dans la résidence du Grand Cerf, réputée pour son standing, Century 21 a vendu un F3 de 88 m2 avec parking et cave, au 3ème étage avec balcon sur cour arboré, pour 237 500€, soit 2700 €/m2. Non loin de l’église du Sacré Cœur, Orpi a vendu un appartement F3 de 60 m2 avec cave et stationnement dans une résidence des années 1970 pour 113 000 €, soit 1883 €/m2.
« Ce quartier est aussi apprécié pour l’investissement locatif », explique Hervé Chazal, qui y a vendu un deux pièces de 46 m2, proche du cinéma et d’un Carrefour market, au 2ème étage avec balcon, pour 128 000 euros, soit 2 780 €/m2. Century 21 se charge de la gestion locative, avec une panoplie d’assurances incluses, pour 8,98% des loyers.
On fait aussi des affaires dans les quartiers pavillonnaires environnants. Pour une famille mantoise avec trois enfants cherchant un peu de verdure, l’agence Orpi a dégoté une maison de 140 m2 des années 1970 à Magnanville, sur quatre niveaux (sous-sol total, étage et combles) avec quatre chambres et jardin, pour 245 000 €, soit 1750€ le mètre carré. Dans le vieux village de Buchelay, faubourg de la zone d’activité, Century 21 a vendu un pavillon de 1983 de 110 m2 de plain-pied avec trois grandes chambres, et garage trois places en sous-sol, sur un terrain de 500 m2, pour 237 000 € (2150 €/m2). Une aubaine par rapport aux programmes neufs en construction dans les environs, notamment dans le futur éco-quartier fluvial des Hautes-Garennes, en développement sur les anciennes sablières, dont les prix annoncés dépassent 3000€ le mètre carré. Le quartier du Val Fourré fait aussi l’objet d’un gros effort de réhabilitation, avec la démolition de nombreuses tours. Au total, près de 2800 logements sociaux ont été réhabilités, et 2350 autres détruits, pour être reconstruits dans d’autres quartiers environnants et dans le reste du département, afin d’améliorer la mixité sociale. La part des HLM y a été réduite de 90% à 77% en vingt ans. Les logements démolis ont été notamment remplacés par un hôpital et une école d’infirmières, des espaces verts et le pôle nautique Aqualude avec ses piscines à vagues et toboggans, pataugeoire et solarium. Mais la diversité reste un défi.
Les Yvelines du Nord au Sud
Mantes-La-Jolie
De Conflans Sainte-Honorine à Verneuil-sur-Seine
Saint-Germain-en-Laye, Chambourcy, Poissy
De Chatou au Chesnay (La Celle Saint Cloud, Bougival)
Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines
Rambouillet et Vallée de Chevreuse