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Rambouillet a sa part d’histoire royale. François 1er y mourut il y a 470 ans, en 1547. Son château fut racheté en 1706 par Louis-Alexandre de Bourbon, fils illégitime de Louis XIV, qui lui donna sa forme actuelle, avant que Louis XVI y fasse d’autres aménagements fastueux, pour le rendre aimable à Marie-Antoinette. Assumant la transition républicaine, Rambouillet demeura le rendez-vous des chasses présidentielles jusqu’à Giscard, qui y tint le premier sommet du G6 en 1975. Depuis, la ville a aussi été le fief du président du Sénat, Gérard Larcher, qui en fut maire pendant 24 ans. Sous son influence, l’urbanisation s’est accélérée. « Il y a énormément de construction d’immeubles et de lotissements depuis deux ans, avec notamment des centaines de terrains à bâtir en construction libre à La Croisée des bois, dans le quartier de La Clairière », confirme Boris Dumont, de l’agence Guy Hoquet Dumont Immobilier. Avec plus de 2000 logements construits depuis 2010, Rambouillet a déjà vu son parc d’habitation croître de près de 20%, à près de 13 000 logements aujourd’hui, pour une population de 26 000 habitants (11 000 foyers fiscaux). Un signe de dynamisme, à prendre aussi en compte dans l’équilibre entre l’offre et la demande.

Un peu à l’écart au Sud des Yvelines, au cœur de la vallée de Chevreuse, à la frontière de l’Eure-et-Loir sur la route des vacances, proche de la barrière de péage de Saint-Arnoult et de la sortie Ablis sur l’autoroute A10-A11, Rambouillet est marquée par un esprit plus rural que les grandes villes industrielles et citadines du Nord du département. A 45 km de Paris, Rambouillet n’est pourtant qu’à une demi-heure de train de la capitale par l’express de la ligne N du transilien, qui rallie Montparnasse via Saint-Quentin-en-Yvelines et Versailles.

Appréciée pour sa qualité de vie au grand air et son calme provincial, Rambouillet attire néanmoins une clientèle d’horizons variés. Côté demande, les vieilles maisons en centre ville sont recherchées, mais il y en a de moins en moins, et à un prix entre 700 000 € et un million pour les plus vastes. « Tout le monde n’a pas ce budget », poursuit Boris Dumont. La crise est passée par là. D’ailleurs le marché n’a retrouvé des couleurs qu’à la faveur d’une révision en baisse des prix affichés. Les studios qui se vendaient entre 130 000 et 140 000 € au début de la décennie sont redescendus autour de 110 000 €. Beaucoup de biens achetés en 2011 ont reperdu 10 à 20% de leur valeur depuis, surtout en périphérie. « Aujourd’hui, tout se vend tant que c’est au prix du marché, mais les clients ont une préférence pour les biens en bon état sans défaut ni travaux, même quand le prix tient compte de leur coût », explique le directeur de l’agence Guy Hoquet.

En centre ville à 500 m de la gare, vers la rue Patenôtre et rue de Toulouse, un appartement de 81 m2 au 2ème sur 4 étage d’une résidence des années 1970 avec ascenseur et balcon plein sud, s’est vendu 235 000 € avec 40 000 euros de travaux à prévoir (3 400 €/m2 travaux inclus).

Rue des Eveuses, à 7 minutes à pied de la gare, l’agence Guy Hoquet a aussi vendu deux appartements dans une résidence des années 1980, avec parking. Un trois pièces de 66 m2 refait à neuf, est parti à 230 000 € (3 480 €/m2), tandis que l’autre, de quatre pièces sur 81 m2 mais défraîchis, et avec une vue moins dégagée, n’a trouvé preneur qu’au même prix de 230 000 € (2840 €/m2). Plus loin, à un quart d’heure à pied de la gare, un trois pièces de 76 m2 dans une grande résidence des années 70 rue de la Sablière, avec cave et parking, s’est vendu 195 000 €, soit 2566/m2.

Plus à l’écart au Nord-Est, dans le quartier du Patis derrière la N10, où se trouve l’IUT, une maison de 93 m2 de 2015, encore sous garantie décennale avec des finitions à prévoir, avec trois chambres, garage et 250 m2 de jardin a été achetée 325 000 € acheteur (3470 €/m2). Toujours à l’Est de la N10, dans le quartier pavillonnaire de La Clairière, proche du collège Catherine de Vivonne et de l’hypermarché Leclerc, une maison des années 1970 de 120 m2 avec quatre chambres sur un terrain de 300 m2, avec un rafraichissement à prévoir, s’est vendue 287 000 €, soit 2390 €/m2. Pour les amoureux d’espaces verts, l’agence Bouziat Immo a vendu dans le village de Clairefontaine-en-Yvelines, à 7km au Sud-Est en pleine forêt, une maison de 170 m2 avec six pièces et deux salles de bains pour 510 000 €, soit 3000 €/m2. « Un secteur très coté où les prix sont plus élevés », admet la directrice de l’agence.

Les Yvelines du Nord au Sud
Mantes-La-Jolie
De Conflans Sainte-Honorine à Verneuil-sur-Seine
Saint-Germain-en-Laye, Chambourcy, Poissy
De Chatou au Chesnay (La Celle Saint Cloud, Bougival)
Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines
Rambouillet et Vallée de Chevreuse

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