Payer moins d’impôts est une préoccupation que partagent bien des individus et des entreprises. Certes, les particuliers ont moins de moyens légaux que les sociétés pour réduire leur facture fiscale, et tous les dispositifs de défiscalisation n’ont pas la même efficacité et utilité. Si vous cherchez la meilleure façon de payer moins d’impôts en mêlant l’utile à l’agréable, voici pourquoi l’investissement philanthropique est fait pour vous. Pour une satisfaction garantie sans souci, donnez, et défiscalisez !
Beaucoup de gens veulent réduire leurs impôts, mais la plupart des solutions proposées par les marchands de défiscalisation son décevantes. La meilleure façon de réduire ses impôts est de contribuer à des causes philanthropiques d’utilité publique. Malheureusement beaucoup de gens oublient cette possibilité, où trouvent de mauvaises raisons pour ne pas donner. « C’est à l’Etat de s’en occuper », « On ne sait pas où va l’argent », « C’est s’acheter une bonne conscience », ou encore « C’est la crise pour tout le monde », entend-on parfois comme alibis pour ne pas donner.
Hé bien justement, avec la crise, l’Etat s’occupe de moins en moins de tout et de tout le monde. Les plans d’austérité se multiplient pour tenter d’endiguer les déficits budgétaires, dont une grande partie est engloutie par le paiement des intérêts d’emprunts sur la dette publique. Dans sa grande détresse budgétaire, l’Etat ménage pourtant sa générosité envers les philanthropes. Aucun investissement ne vous rapportera autant d’économie d’impôt que vos dons aux organismes reconnus d’utilité publique. Comme chaque année, Deontofi.com vous invite à donner, et vous explique pourquoi l’investissement philanthropique est la meilleure défiscalisation mêlant l’utile à l’agréable.
Donner est utile, aussi pour vous !
Vos dons sont utiles pour les autres, en particulier ceux qui en bénéficient. On s’en doute et nous y reviendrons. Mais pour les impatients, parlons d’abord de l’utilité de la philanthropie pour vous, donateurs.
La philanthropie est utile pour vous. Surtout fiscalement. Oui, vraiment ! Il n’y a pas de dispositif plus efficace pour réduire votre chèque au fisc. Avec 100 euros d’investissement philanthropique vous réduisez vos impôts de 66 euros minimum, et jusqu’à 75 euros si vous financez un organisme d’aide aux plus démunis. Quel placement vendu par un marchand de défiscalisation réduit autant vos impôts ? Aucun. Vous pouvez cherchez. Vous trouverez sûrement des vendeurs de rêves capables de vous embrouiller avec des présentations trompeuses, mais la réalité se révèle bien décevante.
Avec 100 euros de placements défiscalisants dans les fonds de PME, type FIP et FCPI, vous réduirez vos impôts de 18 euros. Presque quatre fois moins qu’avec 100 euros d’investissement philanthropique. L’avantage fiscal monte à 36 euros si vous êtes prêts à accepter les aléas d’un FIP Corse. Pardon, cette année il s’appelle FIP Kallisté, surnom donné à la Corse dans l’antiquité, peut-être plus vendeur vis-à-vis d’un public non averti. Mais cela reste deux fois moins d’économie d’impôt qu’avec la vraie philanthropie.
On peut aussi vous faire miroiter de belles économies d’impôts avec des montages immobiliers défiscalisants. Mais là, vous entrez dans la haute voltige. Dont l’atterrissage est souvent douloureux.
Par exemple on vous vendra un logement « payé par le fisc et les locataires », sans vous expliquer les risques encourus avec les aléas de ces pseudo-promesses et le fardeau de crédit à rembourser sur quinze ou vingt ans, prêt à vous étrangler au moindre incident. Demandez aux victimes de d’investissements immobiliers trompeurs, notamment d’Apollonia, ou d’immobilier locatif Robien. Ils vous diront si cela vaut le coup de succomber à ce genre de défiscalisation, vu ce que la carotte fiscale peut vous coûter en pertes et tracas.
Plus fort encore. On vous expliquera peut-être que la nouvelle astuce pour réduire vos impôts consiste à avoir des déficits déductibles de votre revenu imposable, c’est-à-dire des pertes. L’idée peut sembler séduisante, tant qu’on n’en comprend que la moitié.
Avec la réduction des niches fiscales et la pression croissante des impôts et prélèvements sur les revenus, certains croient tenir une martingale : plus vous êtes taxé, plus les déductions de votre revenu imposable réduisent vos impôts. Par exemple, un déficit de 100 euros imputé sur votre revenu imposable vous procure 30 euros d’économie d’impôt si votre taux maximal d’imposition est de 30%, et 45 euros d’économie fiscale si votre taux d’imposition atteint 45%, dans la tranche la plus élevée du barème pour ceux dont les revenus dépassent 151 200 euros par part. On vous poussera même à vous endetter pour financer des investissements déficitaires, afin de réduire encore plus fortement vos impôts.
La logique est implacable, tant qu’on ignore son absurdité. Effectivement, les déficits réduisent les impôts. Si vous engloutissez tous vos revenus en déficits déductibles, vous ne payerez aucun impôt car il vous restera zéro revenu.
Est-t-il plus efficace de faire un don de 100 euros procurant 66 à 75 euros d’économie fiscale, ou de subir une perte de 100 euros pour économiser 30 à 45 euros d’impôts ? Chacun est libre de choisir. Mais quand on fait la somme des avantages et des inconvénients, on conclut assez naturellement que l’investissement philanthropique reste la meilleure façon de réduire vos impôts en mêlant l’utile à l’agréable.
Revenons à l’utilité de votre investissement philanthropique, pour les causes que vous soutenez. La meilleure façon de l’apprécier est de vous intéresser à la façon dont les organismes philanthropiques utilisent concrètement vos dons pour soutenir les causes qui vous sont chères.
Côté confiance, vérifiez à qui et à quoi servent vos dons
Profitez-en d’abord pour vérifier la fiabilité des associations ou fondations sollicitant votre générosité. C’est d’abord nécessaire pour vous assurer que votre don réduira bien vos impôts : il doit être fait à une organisation « reconnue d’utilité publique », ce qui implique le respect de nombreux critères, dont la publication de leurs comptes précisant l’utilisation des dons reçus. Cette précaution vous évitera de faire un don à des organismes bidon, car il existe aussi des escrocs prêts à détourner votre générosité.
Si vous n’avez pas envie de consulter les comptes, ou que vous n’y comprenez rien, cela ne vous empêche pas de vérifier ce qu’un organisme philanthropique fait de vos dons et s’il mérite votre confiance. Vous pouvez vous contenter de vérifier qu’il est certifié, par exemple avec le label « don en confiance » ou « ideas » (consultez notre liste de sites), ou qu’il est au membre d’une fédération d’organismes philanthropiques et caritatifs, comme France Générosité ou l’Uniopss, ou encore qu’il s’agit d’une fondation « abritée » par une des grandes institutions habilitées à le faire, comme la Fondation de France, l’Institut de France ou la Fondation d’Auteuil. Pour finir, vous pouvez aussi consulter quelques répertoires d’organismes philanthropiques sur Internet réputés fiables.
Côté utilité « Donner, c’est agir ! »
Pour apprécier l’utilité des actions financées par vos dons sans vous plonger dans les comptes, commencez par lire les comptes-rendus qu’en font les organismes philanthropiques, soit sur leur site Internet, soit dans les lettres d’information, magazines et autres publications adressés aux donateurs.
Tout le monde n’a pas le temps ni l’envie de participer activement au soutien d’une cause philanthropique en tant que bénévole. Pour autant, ne sous-estimez pas l’utilité de votre investissement philanthropique en tant que donateur. Comme le rappelle un slogan de la Croix Rouge, « Donner, c’est agir ! » Faire un don ne se résume pas à un geste financier anodin ou insignifiant, c’est un investissement personnel qui vous implique réellement. Non seulement vous soutenez une cause financièrement, mais ce soutien représente aussi une petite part de l’intérêt que la société toute entière porte à cette cause, un peu comme si vous votiez pour elle. Ce « vote philanthropique » est un soutien moral qui conforte les associations et leurs bénévoles dans l’utilité de leur action, et qui peut avoir un effet d’entraînement vis-à-vis d’autres donateurs ou de décideurs politiques.
Beaucoup de donateurs vont même un peu plus loin qu’un simple vote financier anonyme, dans leur soutien aux causes philanthropiques qui les mobilisent, naturellement et sans effort : ils en parlent. Parler autour de vous des causes auxquelles vous êtes sensible, ou relayer sur les réseaux sociaux des messages ou des actions d’organismes auxquels vous donnez, est un prolongement de votre investissement philanthropique qui en démultiplie l’efficacité. Il suffit pour cela de lire leurs publications, souvent très bien faites et instructives.
En apprenant toutes les bonnes actions que financent vos dons, vous mêlerez ainsi l’agréable à l’utile. Et puisque l’on aborde la dimension agréable de la philanthropie, vous apprendrez aussi que le fait de donner est bon pour la santé et le moral. Sérieusement ! C’est ce qu’ont démontré des chercheurs de l’Institut national de neurologie du Maryland, aux Etats-Unis. Selon leurs travaux, le fait de donner pour une cause caritative stimule la production de dopamine et d’ocytocine (voir oxytocin), deux hormones du cerveau actives dans l’état de bien-être.
Alors n’attendez pas la Saint-Glinglin, ni même la Saint-Sylvestre ! Faites vos dons au plus vite, non seulement parce qu’ils sont utiles, mais aussi pour profiter de votre économie d’impôts dès l’an prochain. Si vous attendez le premier janvier 2015 pour donner, le fisc ne vous le rendra qu’en 2016.
Si vous êtes à l’aise avec le paiement par Internet, c’est une façon très pratique et sécurisante d’effectuer vos dons à des organismes par carte bancaire. Ainsi, vous n’aurez plus l’angoisse d’attendre votre précieux reçu fiscal par la poste, ou de le perdre avant votre déclaration de revenus, car vous le recevrez par courriel et le retrouverez dans votre « espace donateur » sur leurs sites internet.
De très nombreux organismes philanthropiques acceptent les dons en ligne pour soutenir les causes les plus variées. Vous pouvez même soutenir la presse, avec le dispositif Pluralisme et Média. La liste des journaux présentés sur ce lien est restreinte par rapport à tous ceux qui font appel à la générosité de leurs lecteurs dans ce cadre, renseignez-vous.
Cela ne vous empêche pas de faire aussi des dons par chèque ou en direct, par exemple si un pompier sonne à votre porte pour vous proposer un calendrier. L’argent collecté étant versé à l’Adosspp (les œuvres sociales des pompiers de Paris), un don de 20 euros vous rapportera 13 euros d’économie d’impôts si vous demandez le reçu fiscal prévu.
D’autres articles et conseils pratiques de Deontofi.com sur ce sujet :
Bonjour,
Si je peux me permettre les choses peuvent être présentées très simplement, de manière objective et sans dénigrer ce qui ne ressemble pas à de la philanthropie, car de très bonnes solutions existent et il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, sinon votre article pourrait perdre de sa crédibilité:
– Lorsque vous faîtes un don, vous pouvez en déduire 66% (75% dans certains cas) de vos impôts.
Comme il s’agit d’un don, vous ne récupérez pas votre argent, mais on peut dire que votre don ne vous coute réellement que 33% (ou 25% dans certains cas). Dans ce cas, vous êtes certain de perdre 33%, et vous le réalisez pour une cause dont les gains sociétaux vous semblent supérieure à cette perte. Attention néanmoins à vérifier la bonne gestion des associations (exemple des Pièces Jaunes, de l’ARC, etc), il convient aussi de le souligner.
– Lorsque vous faîtes un investissement, avec une réduction fiscale associée (de 18% à 38% selon les cas), vous faîtes avant tout un placement avec une espérance de gain (c’est le but d’un investissement) avec une contrainte de durée de détention (plusieurs années) et une prise de risque plus ou moins importante. Vous êtes certain de faire l’économie fiscale, mais vous n’êtes pas certain de récupérer votre capital. Certains ont beaucoup gagné, d’autres ont beaucoup perdu (cas des FCPI de certaines FCPI investies à l’époque des dotcom). Il est alors important de bien étudier son investissement au préalable. Le but ne devrait pas être l’économie fiscale, mais la qualité des sous-jacents. Certaines solutions ont le label Investissement Socialement Responsable (ISR) et il existe plusieurs plateformes de financement participatif (crowdfunding) avec des projets de qualité.
L’avantage de cette dernière solution est que l’investisseur vise la récupération de son capital à terme, ce qui est à mon sens plus incitatif que la première solution, dans une logique patrimoniale.
Une combinaison de plusieurs solutions peut être intéressante afin de diversifier les risques et les moteurs de performance.
Ensuite, chacun décide en son âme et conscience….
Bonjour chers lecteurs et merci pour votre réaction sur Deontofi.com.
Comme vous le faites très justement remarquer, l’efficacité de la défiscalisation est aussi une affaire de conviction.
Même s’il ne reflète pas les mêmes convictions, merci encore pour votre commentaire et bonne lecture sur deontofi.com.
En l’occurrence, en tant que journaliste financier ayant travaillé pour les principaux titres de la presse patrimoniale et financière depuis plus de 25 ans, je ne me souviens pas d’avoir rencontré de témoignages probants, c’est-à-dire avec des preuves tangibles, d’épargnants ayant réellement beaucoup gagné avec des placements de defiscalisation, quels qu’ils soient, même si l’on peut admettre que certains de ces investissements puissent aussi être considérés comme des investissements plaisir n’ayant pas vocation à enrichir leurs souscripteurs.
C’est la raison pour laquelle deontofi continue à dissuader ses lecteurs de croire qu’ils puissent faire une bonne affaire avec un investissement de defiscalisation.
y’a pas a dire là, je suis d’accord ! ;-))