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Hasard historique ou avantage géographique, les Yvelines sont un département privilégié de la région parisienne, même si cette réalité recouvre de grandes disparités, comme ailleurs. Entre la frontière des Hauts-de-Seine, derrière La Défense, et celle de la Normandie, 60 kilomètres à l’Ouest, le Val d’Oise au Nord et les faubourgs d’Orléans, 130 km plus au Sud, les Yvelines sont le département le plus peuplé de la grande couronne (1,4 million d’habitants), mais aussi un des mieux lotis.

Avec 62% de cadres, la population des Yvelines a un profil socioprofessionnel globalement aisé. La moitié des habitants ont un revenu supérieur à 25 420 euros par an, soit quasiment aussi élevé qu’à Paris et dans les Hauts-de-Seine, le taux de pauvreté y étant très inférieur à tous les autres départements de région parisienne, Paris inclus. Dans les Yvelines, il fait bon vivre. Et l’immobilier s’en ressent. L’urbanisme est maîtrisé et les constructions généralement de qualité et bien intégrées, avec des équipements, transports, emplois. Comme ailleurs en France, le marché immobilier a continué à se redresser en 2016, et la conjoncture reste porteuse en 2017.

Après des années de refroidissement, beaucoup de propriétaires qui ne parvenaient pas à vendre leurs biens à des prix trop élevés ont réduit leurs prétentions, tandis que les acheteurs sont revenus, stimulés fin 2016 par une amorce de remontée des taux des crédits qui a poussé quelques indécis à concrétiser leur projet sans trop attendre. « On a beaucoup de demandes grâce aux taux bas qui améliorent la capacité d’emprunt et le stock de biens en attente a diminué », confirme Loris Giordano, de l’agence Davril à Conflans Sainte-Honorine.

Vers 2014-2015, il y avait trois fois plus de biens à vendre que d’acheteurs. Aujourd’hui c’est l’inverse, « il y a trois fois plus d’acheteurs que de vendeurs » poursuit l’agent immobilier, d’autant que les conditions d’emprunt restent favorables, avec des prêts à taux fixe encore autour de 1,5% au printemps. Résultat, les transactions s’accélèrent dans les Yvelines plus qu’ailleurs, avec une hausse de 50% des ventes d’appartements anciens au premier trimestre 2017 par rapport au premier trimestre 2016, et de 39% pour les ventes de maisons anciennes. L’offre de logements neufs pèse aussi sur l’équilibre entre l’offre et la demande. Avec 60 000 logements construits en dix ans, et 80 000 en quinze ans, on recense maintenant plus de 570 000 logements dans les Yvelines, pour 560 000 ménages résidents.

Les prix remontent aussi, autour de 3700 à 3800 euros le mètre carré, en moyenne, pour les appartements anciens, et de 360 000 à 370 000 euros en moyenne pour les maisons, selon les projections des notaires. Mais à quoi sert la moyenne, dans ce département de près de 2300 km2 où les prix peuvent varier de 1 à 5, voire de 1 à 10, entre les logements haut de gamme les plus prisés des banlieues chic les mieux connectées à Paris, comme Versailles, Viroflay ou Saint-Germain-en-Laye, et les zones déshéritées de faubourgs industriels désaffectés, loin de la capitale. Ce guide de L’Express offre une plongée dans la réalité du marché immobilier des Yvelines pour en découvrir toutes les subtilités.

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