Qui sont les membres du jury du Prix BNP Paribas de la philanthropie individuelle ? Qu’est-ce qui réunit et motive ces personnalités reconnues dans leur domaine ? Après le prix Nobel Amartya Sen, sa remplaçante à la présidence du jury, Suzanne Berger, dévoile les coulisses de cet événement.
Suzanne Berger, professeur de sciences politiques au MIT (Massachusetts Institute of Technology) experte reconnue sur l’avenir du capitalisme et de la mondialisation, explique comment elle a accepté de venir de Boston pour participer au jury du prix. « J’ai été convaincue de rejoindre ce comité et de m’y impliquer par la présence de personnalités dont j’apprécie les qualités comme Amartya Sen (prix Nobel d’économie 1998) ou Maria Nowak (disciple de Muhamad Yunus pour le développement du micro-crédit), confie Suzanne Berger.
En pratique, le jury du prix est totalement indépendant de la banque qui n’interfère pas dans ses choix. Il est composé de onze membres : Suzanne Berger, présidente; Yann Arthus-Bertrand, photographe fondateur de GoodPlanet contre le changement climatique; Bernard Faivre d’Arcier, co-créateur de la chaîne de télévision franco-allemande Arte; Michael Gordon, journaliste ex-président du New York Times; Lorenz de Habsbourg, héritier de la dynastie autrichienne et banquier privé en Suisse; Leena Labroo, héritière de la famille industrielle indiennne Mahindra impliquée dans ses activités philanthropiques; Maria Nowak, président de l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE); Louis Schweitzer, ex-président de Renault et de la Halde, Amartya Sen, Prix Nobel d’économie également co-auteur du rapport Stiglitz-Fitoussi-Sen sur la mesure de la performance économique et du progrès social; ainsi que les deux membres d’honneur lauréats du prix l’année précédente, Viviane Senna da Silva Lalli et Michael de Giorgio.
Identifier des projets philanthropiques remarquables est un travail de fourmi. Pour aider le jury à présélectionner des candidats au prix BNP, il bénéficie de l’assistance de divers cabinets d’expertise professionnels dans ce domaine, comme le Britannique New Philanthropy Capital.
« Les gens voient tellement d’argent gâché, qu’il soit public ou privé, qu’il est important d’identifier et d’honorer les philanthropes qui ont trouvé des façons de rendre le monde meilleur, pas seulement avec de l’argent, mais aussi avec de l’imagination, de la créativité, de l’innovation et de l’intelligence », insiste Suzanne Berger. Non seulement la philanthropie peut aider à rendre le monde meilleur, mais elle procure aussi des bienfaits incomparables aux philanthropes eux-mêmes. « Il est prouvé scientifiquement que le fait de donner est très positif pour la santé et le moral des philanthropes », conclut-elle avant la remise de leur récompense aux lauréats 2013 du prix BNP Paribas de la philanthropie individuelle.
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