Seul économiste indépendant des lobbies bancaires à avoir réellement étudié l’impact de la taxation des transactions financières sur les marchés concernés, Gunther Capelle-Blancard est naturellement indigné par la mauvaise foi des activistes et politiciens qui discréditent l’intérêt d’une telle taxe sans arguments scientifiques.

Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, s'attaque à l'épargne réglementée, dans son discours aux 23èmes rencontres parlementaires sur l'épargne. (photo © GPouzin)

Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, s’attaque à l’épargne réglementée, dans son discours aux 23èmes rencontres parlementaires sur l’épargne. (photo © GPouzin)

Alors que le nouveau gouvernement du Premier ministre Manuel Valls est à la recherche de 50 milliards d’euros pour redresser le déficit budgétaire de la France (en trois ans), a-t-il une bonne raison de se priver d’une partie des 30 milliards d’euros de recettes annuelles que pourrait rapporter la taxe sur les transactions financières à ses onze supporters européens ?

Dès le printemps 2013, Gunther Capelle-Blancard avait publié une passionnante étude académique pour tenter de mesurer l’impact de la taxation des transactions financières avec la rigueur scientifique qui s’impose. Professeur d’économie à la Sorbonne et directeur du Master Monnaie-Banque-Finance, directeur adjoint du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii.fr) et président de la Commission Système financier et Financement de l’Economie du Conseil national de l’information statistique (Cnis.fr), Gunther Capelle-Blancard n’apportait d’ailleurs pas une réponse péremptoire pour ou contre la taxe. Tout en nuance, les travaux menés avec son équipe se contentaient d’évaluer, sur des échantillons pertinents, la solidité des principaux arguments brandis par les détracteurs ou défenseurs d’une telle taxe. Des travaux qui mériteraient plus d’attention avant d’adopter ou d’enterrer le projet de onze pays européens de taxer les transactions financières pour alléger la pression fiscale sur les citoyens.

Son analyse de l’opposition farouche du lobby bancaire contre la taxation des transactions n’en est que plus crédible et pertinente. Lisez plutôt :

Christian Noyer sombre dans la caricature s’agissant de la taxation des transactions financières

10 février 2014 |  Par Gunther Capelle-Blancard

Dans un article publié vendredi dernier, 7 février 2014, dans Les Echos, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, s’attaque de nouveau à la taxe européenne sur les transactions financières. Le titre de l’article est sans appel : « Avec la taxe sur les transactions financières, les banques partiront »[1]. Encore une fois, le gouverneur de la banque de France se montre bien lapidaire ! Ces propos à charge portent atteinte non seulement à la légitimité de l’institution qu’il dirige, mais à sa crédibilité.

Christian Noyer récidive

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