Chapeau ! Le joli scoop de notre consœur Marie-Jeanne Pasquette, début mai 2015, sur la retraite de millionnaire de l’ex-patron de Peugeot, Philippe Varin, avait déclenché une tempête médiatique suscitant l’embarras au sommet de l’État, tout en propulsant le site de la déontologie financière jusqu’au journal de 20h sur TF1. Retour sur cette petite aventure autour d’un grand sujet.
Alors que beaucoup de Français profitaient du pont du vendredi 1er mai, Marie-Jeanne Pasquette mettait les dernières touches à un article qu’elle préparait depuis quelques temps déjà. Armée de patience et d’une bonne mémoire, Marie-Jeanne avait simplement voulu vérifier, à l’épreuve des faits, la promesse un peu solennelle faite par l’ex-patron de Peugeot, Philippe Varin, de renoncer à la retraite de millionnaire qu’il s’était mitonnée avant de quitter le constructeur automobile, au bord de l’asphyxie financière.
Bien sûr, elle avait dû faire un peu de spéléologie dans les rapports financiers de Peugeot et leurs annexes, pour exhumer le pot aux roses. Mais les informations étaient bien là « accessibles au public », selon l’hypocrisie consacrée de cette prétendue transparence consistant à affirmer une chose en dissimulant que l’on fait le contraire. Car oui, comme nous l’écrivions alors, sous le titre Retraites chapeau : le tour de passe-passe de Philippe Varin « Cet ex-PDG de Peugeot a obtenu de se faire payer en douce une retraite de rentier multimillionnaire, par le constructeur automobile, pour si peu d’années de service ! Alors qu’il n’y avait pas droit, il avait même fait croire qu’il renoncerait à un tel butin ! ».
Bien qu’elle fut théoriquement déjà publique, la révélation de cette information par Deontofi.com eut l’effet d’une bombe médiatique… à retardement.
Le décalage de sa propagation n’enlève rien au mérite du scoop de Marie-Jeanne Pasquette publié sur Deontofi.com. Au contraire, il démontre que les obligations d’information des entreprises sur leurs pratiques sont loin d’être une garantie de transparence. L’inaccessibilité aux données bancaires publiques sur les activités des banques en est un autre exemple. Contrairement aux Etats-Unis ou à d’autres pays d’Europe, où les données bancaires publiques collectées par les banques centrales sont librement consultables, celles recueillies chez nous par la Banque de France et son ACPR sont jalousement verrouillées par leur patron, Christian Noyer, qui refuse d’ouvrir ces données au public en agitant les arguments les plus saugrenus.
Il ne suffit pas qu’une information soit publique pour qu’elle soit transparente. Et encore moins pour qu’elle soit médiatisée. Car un autre aspect méconnu du scoop de Marie-Jeanne Pasquette est son délai de propagation dans les médias. L’info était en ligne sur Deontofi.com dès le samedi 2 mai. Le temps de quelques finitions, le courriel d’alerte prévenant nos abonnés de la publication du nouvel article est parti lundi 4 mai à 18h. L’information a d’abord été timidement reprise le lendemain, mardi 5 mai, par deux médias influents : l’Agence France-Presse et Le Figaro, sur son site web. Ce n’est qu’alors que le ras de marée s’est déclenché.
Mercredi 6 mai, dès 7h30, le journal de RTL annonçait que « selon Deontofi.com », l’ex-Patron de Peugeot s’était bien fait gratifier en douce d’un joli pactole, après avoir annoncé y renoncer. Tout au long de la journée, la plupart des grandes chaînes de radio et télévision de France reprenaient en cœur le scoop de Marie-Jeanne Pasquette : « selon Deontofi.com »… entendait-on sur RTL, Europe 1, BFM, i-Télé, France Info, France Inter, France Culture… jusqu’à la consécration du journal de 20h sur TF1.
Cette chaîne de production et de diffusion de l’info démontre deux autres points importants. D’abord, la puissance des grands médias. Sans eux, l’info publiée sur Deontofi.com serait peut-être restée presque aussi confidentielle qu’au fond des rapports annuels de Peugeot. Ensuite, elle prouve l’utilité essentielle de médias indépendants comme Deontofi.com et Minoritaires.com (le nouveau site édité par Marie-Jeanne Pasquette), « pour garantir la liberté de la presse et sa contribution au débat démocratique », selon les termes employés par l’actuel président de la République dans ses promesses électorales. En clair, l’entourloupe de l’ex-patron de Peugeot (nommé depuis PDG d’Areva avec la bénédiction de l’État actionnaire pour vendre notre savoir-faire nucléaire aux Chinois) n’aurait pas défrayé la chronique sans le travail d’investigation de médias vraiment indépendants comme les nôtres, relayés par des chaînes beaucoup plus puissantes, mais pas toujours libres d’enquêter patiemment sur des sujets qui fâchent.
Inacceptable, mais pas illégal !
Les pactoles extravagants que s’octroient les patrons de grandes sociétés cotées en Bourse sont un sujet qui fâche. Le cafouillage politique après la médiatisation du scoop de Marie-Jeanne Pasquette en témoigne. Malgré les efforts d’endoctrinement des communicants du Medef, pour faire avaler la pilule au peuple et à ses élus, tout le monde sait bien que les millions de salaires et avantages que s’accordent les patrons, en fixant eux-mêmes leur limite, sont un pillage honteux. Il fallait donc envoyer un message politique clair aux Français, pour désamorcer leur colère de voir les profiteurs se goinfrer quand on les met au chômage en leur faisant la morale. D’autant que mercredi, c’est conseil des ministres.
Mercredi 6 mai au matin, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, était donc chargé de déminer l’opinion. « Pour moi, c’est inacceptable », affirmait-il lors du point presse à l’issue du conseil des ministres. « Quelle image, quelle idée on donne de l’exemplarité ? » tançait-il. « Franchement, quelque part, ça me met un peu en colère », concluait-il pour assurer l’opinion de sa totale empathie, selon les propos rapportés par le Huffington Post.
Couac ! Il n’en fallait pas plus pour créer un pataquès à la tête du pouvoir. Car pendant que Le Foll caressait l’opinion, Macron bouillait comme un banquier en Grèce. Déjà grillé auprès d’une bonne partie de l’opinion avec sa Loi Macron de casse sociale, et ses concessions au Medef, le jeune ministre de l’économie et des finances, Emmanuel Macron, ne pouvait pas rester les bras croisés face à la tournure que prenait ce tollé. Et puis, ayant lui-même goûté à la confiture dorée des grands patrons, en tant qu’associé-gérant de la banque Rothschild, il était sûrement le mieux placé pour assurer les milieux d’affaires de l’allégeance du pouvoir.
Dès le 7 mai, l’homme fort de Bercy se fendait donc d’une déclaration écrite à l’AFP indiquant que « Le gouvernement maintient sa confiance dans Philippe Varin », et que le pactole scandaleux qu’il s’était fait tailler sur mesure après avoir annoncé y renoncer était finalement « bien conforme aux engagements pris par celui-ci en 2014 et aux dispositions votées par l’assemblée générale de PSA la même année », selon ses propos rapportés par Le Monde.
Vous avez bien lu. Selon la cohérence gouvernementale, le paquet de millions octroyé en douce à l’ex-PDG de Peugeot pour sa courte prestation est à la fois « inacceptable », tout en ayant la « confiance de l’État » actionnaire qui en profite pour valider la légalité douteuse de ce pactole mettant son porte parole en colère. C’est terriblement cynique, mais quand même comique.
En résumé : l’ex-patron de Peugeot a bien pris les Français pour des imbéciles, mais avec le soutien du gouvernement, et la cagnotte qu’il a soutirée au constructeur automobile relève certes du pillage, mais c’est un pillage légal. « On aurait oublié de faire des lois pour rendre illégal ce qui est immoral ? », s’amuse un avocat champion de la condamnation de dirigeants pour abus de biens sociaux.
Rien que pour ce spectacle, en plus de sa valeur informative, publier le scoop de Marie-Jeanne Pasquette en avait valu la peine, malgré les soucis qu’il nous a causé en coulisse (15 000 tentatives de connexions suspectes en deux minutes par un intrus situé à Lviv, en Ukraine non loin de la frontière polonaise, ayant momentanément paralysé notre site, peu après son passage sur TF1). Pour se consoler de ces avaries, on s’est dit que la révélation de leurs vérités cachées avait dû donner bien du travail à des gens affolés, et que leurs attaques exprimaient sans doute une reconnaissance de notre influence.
En outre, cet épisode a eu le mérite de relancer le débat sur le pillage injustifiable auquel se livrent les dirigeants de sociétés cotées, ayant le pouvoir de se fixer eux-mêmes leur paye en bandes organisées, en appauvrissant des entreprises qui ne leur appartiennent pas, au détriment de leurs actionnaires et salariés. Le scandale Alcatel, qui a éclaté au cœur de l’été, est une nouvelle illustration de ce fléau.
Voleurs,
Voleurs et carambouilleurs,
Ne sont pas que dans la rue,
Des quartiers dits sensibles, issus,…
Ne sont pas que, gainés de cuir
Ni, que des gueules cassées
Des voix graves et éraillées,…
Devant la justice,.. n’ont jamais à fuir.. !
Mais quels sont ces vols,.. ?
Ces arnaques qui jamais punies,… ?
Dénoncés, révélés si souvent par les Média
Comme la rivière va à l’eau,
Leur retraites seront chapeau.. !
Effets de ‘Une’ , vite proscrits,
Les grands titres, feront vite tralala… lala.
Feront jamais cellules de leurs caramboles.. !
Non ! Non
Ils sont là,… souriants et enjoués,
Grand sourire ‘Ultrabrite’
Manches ajustées,… toujours !
A épingles tirées,… toujours.. !
En ces temps de mondialisation,
L’excuse qui excuse tout délit
Ruse qui ruse de toute escroquerie…
Chaque nuit,… ils thésaurisent
Amassent sans vergogne et bon sommeil..
Au matin font grand nettoyage,
Mais à cette échelle c’est du lessivage,….. !
L’homme de nuit au travail
Lui, qui sous la peine et la trime
Ne fait jamais ripaille,
Lui qui ne connaît frime,
Par mille,… se retrouve chômeur !
Je vais me retrouver en cellule,
A force de diffamer,
Sur ces gens des Hauts quartiers,
Ces détrousseurs de salaire….
N’aurais par mon petit pécule
Guère défense à opposer
Inaccessibles honoraires,
Comment répliquer….
A ces rois du pillage,… toute liberté… !
Amis,… il est vrai qu’ils ne sont voleurs
Amis,… il est vrai qu’ils ne sont carambouilleurs,
Ils ont toute légalité, toute licence
Sans offense,…. Toi lecteur,.. leur offres ta complaisance.. !.. !
Amis ! Amis ! Oubliez,… ces maux…
Je suis dans le faux
Mais sans faire défaut
De ma pensée,… reste sur mes mots !…
Mes mots…
Christian 11 septembre 15