Au nord de Saint-Germain sur l’autre rive de la Seine, on arrive à Conflans Sainte-Honorine. La capitale de la batellerie est appréciée pour son art de vivre au fil de l’eau, et sa proximité avec la capitale et deux pôles d’activité : La Défense et Cergy-Pontoise, plus haut sur le plateau, où se trouve le campus de l’Essec, entouré des faubourgs d’Eragny et Jouy-le-Moutier, sans discontinuité urbaine bien que la frontière invisible, séparant le Val d’Oise (95) des Yvelines (78), demeure une barrière psychologique pour certains. « La ville est une des dernières très bien desservie avec trois gares », explique Loris Giordano de l’agence Davril : la gare SNCF de Conflans Sainte-Honorine avec la ligne J vers Saint-Lazare, la gare Conflans fin d’Oise où passent les lignes de transilien J et L et le RER A, et la gare de Neuville Université sur le plateau.
Des logements sont accessibles à tous les prix selon les prestations. Avec un petit budget, on trouve assez facilement des appartements de bonne surface dans les grandes résidences des Ormes et Aristide Briand. « Les F3 de 57 m2 s’y vendent entre 140 000 et 170 000 euros selon l’état, l’étage et l’exposition, et les F4 de 67m2 se négocient entre 150 000 et 180 000 euros », détaille Loris Giordano. Un cinq pièces de 72 m2 au 4ème et dernier étage sans ascenseur s’est même vendu 160 000 euros (2222 €/m2), avec travaux à prévoir. L’habitat dans ces immeubles des années 1960 n’offre évidemment pas les mêmes qualités et prestations que de constructions plus récentes, et les charges peuvent approcher les 200 euros par mois, chauffage collectif inclus.
Les tarifs sont plus élevés pour les logements plus récents de meilleur standing. L’agence Davril a ainsi vendu un appartement de 95 m2 comptant trois chambres, au troisième et dernier étage d’un immeuble quasi-neuf de 2009, avec deux terrasses de 21 et 26 m2, et deux
parkings, pour 330 000 euros (soit 3 475 €/m2). On trouve aussi des maisons abordables, en raison d’un environnement moins prisé que celui recherché par la clientèle aisée de Saint-Germain-en-Laye. « Quand elles sont estimées au bon prix, les petites maisons à proximité de la gare RER-SNCF Conflans Fin d’Oise se vendent bien et rapidement », poursuit Loris Giordano. L’agence Davril a ainsi vendu en deux semaines une maison mitoyenne de 76 m2, comptant trois chambres sur un jardin de 110 m2 pour 278 000 euros (soit 3660 €/m2), avec un rabais symbolique de quelques milliers d’euros sur le prix affiché. Les maisons individuelles sont plus chères. « Nous avons vendu une maison de 80 mètres carrés, avec sous-sol sur rez-de-jardin, compte tenu de la pente, pour 390 000 euros (soit 4 875 €/m2), mais c’était un bien rare sur un grand terrain de 1 000 m2 », explique Loris Giordano.
A dix minutes de la gare et du centre ville, en milieu de coteau, une maison récente de 166 m2 sur un terrain de 575 m2 a trouvé acheteur à 580 000 euros, soit près de 3500 €/m2. Au-dessus du centre ville, une maison de 150 m2 comprenant 5 chambres, avec un sous-sol total, sur un grand terrain de 664 m2 terrain, a fini par trouver preneur à 480 000 euros (3200 €/m2). Une bonne affaire pour un logement de cette taille à cinq minutes à pied de la gare SNCF, mais il n’y a pas de miracle, le bien subit une décote en raison de sa proximité avec la voie ferrée et un des derniers passages à niveau des environs, rue de la Porte de Pontoise.
Pour se loger moins cher en poursuivant sur cette rive droite, après que l’Oise se soit jetée dans la Seine, les maisons se vendent aussi comme des petits pains sur les communes de Maurecourt et Andrésy. Une maison de 116 m2 refaite à neuf dans un style moderne, sur un terrain de 350 m2, s’est vendue en deux semaines à 440 000 euros, soit 3800 €/m2. Une autre, de 130 m2 habitables sur un terrain de 600 m2 s’y est vendue en deux jours, à 385 000 euros, soit 2 960 €/m2. Encore plus haut sur le plateau, les amateurs de ville à la campagne ayant un budget un peu serré pourront se loger 10 à 15% moins cher à Chanteloup-les-Vignes, vieux village entouré de champs en bordure de forêt, avec ses pavillons et maisons en meulière, encore relativement épargné par la densification urbaine, en dehors du quartier HLM près de la grande mosquée face à la gare SNCF en contrebas. En redescendant sur la Seine vers l’Ouest, on arrive à Vernouillet et Verneuil-Sur-Seine, qui partagent la même gare SNCF sur la ligne J du transilien à 25 minutes de Saint-Lazare. Avec leurs étangs et la base nautique de l’Ouest invitant aux régates de voiliers, le centre équestre du Val de Seine avec manège olympique (plus grand que ceux qu’on trouve partout dans les Yvelines), et l’aérodrome des Mureaux à peine plus loin, ces communes sont appréciées des amateurs de plein air. L’agence Orpi du Clos des Vignes y a vendu une maison de 110 m2 sur un beau terrain, avec cinq pièces, cuisine équipée et suite parentale de standing, garage évidemment, pour 420 000 €, soit 3820 €/m2. On y trouve aussi des appartements, comme ce deux pièces en centre ville de 42 mètres carrés, avec balcon et parking, acheté 158 000 euros par un jeune fonctionnaire, soit 3760 €/m2.
Les Yvelines du Nord au Sud
Mantes-La-Jolie
De Conflans Sainte-Honorine à Verneuil-sur-Seine
Saint-Germain-en-Laye, Chambourcy, Poissy
De Chatou au Chesnay (La Celle Saint Cloud, Bougival)
Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines
Rambouillet et Vallée de Chevreuse