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On recense 35,4 millions de logements en France métropolitaine début 2018, selon l’Insee, et 900 000 dans les départements d’outre-mer. (photo © GPouzin)

Socle du patrimoine des Français, autant que secteur clé pour l’économie, l’immobilier de logement est aussi au coeur des grands enjeux de société. Deontofi.com relaye régulièrement les études les plus intéressantes dans ce domaine. Dernière en date, l’actualisation de l’Insee Focus sur le parc de logement en France, que nous reproduisons ci-dessous pour le retrouver facilement, avec à la fin des références et liens vers le rapport 2017 de la Commission des comptes du logement (à laquelle Deontofi.com participe), ainsi que vers l’Insee Références sur Les conditions de logement en France.

 

Le parc de logements en France au 1er janvier 2018
36,3 millions de logements en France hors Mayotte

Céline Arnold, division Logement, Insee

Au 1er janvier 2018, la France hors Mayotte compte 36,3 millions de logements. En France métropolitaine, 82 % des logements sont des résidences principales et 56 % des logements individuels. L’unité urbaine de Paris rassemble 16 % des résidences principales, et les communes rurales, 41 % des résidences secondaires. Dans les départements d’outre-mer, le parc de logements augmente plus vite qu’en métropole, de l’ordre de 2,5 % en moyenne par an depuis trente ans, contre 1,1 % en métropole.

Insee Focus N° 126
No 126
Paru le : 02/10/2018

Le parc de logements métropolitain s’accroît de 1,1 % par an en moyenne depuis trente ans

Au 1er janvier 2018, la France métropolitaine compte 35,4 millions de logements (figure 1 ; sources). Depuis trente ans, le parc s’accroît de 1,1 % par an en moyenne. Aujourd’hui, sur 100 logements, 82 sont des résidences principales, 10 sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels, et 8 sont des logements vacants.

Le nombre de résidences principales s’établit à 29,0 millions. Il a crû à un rythme un peu plus élevé que l’ensemble du parc depuis le début des années 1990 jusqu’au milieu des années 2000 (figure 2). Depuis, il suit une progression annuelle moyenne d’environ 0,8 %.

La part des résidences secondaires et logements occasionnels est légèrement moins élevée en 2018 qu’il y a trente ans, tandis que celle des logements vacants est un peu plus élevée. Cette dernière a d’abord diminué lentement, descendant jusqu’à 6 % en 2006, avant de remonter ensuite. Depuis 2006, le nombre de logements vacants s’accroît dans l’ensemble des unités urbaines, mais de façon plus contenue dans celle de Paris. Cette hausse concerne à la fois les logements individuels et collectifs. Néanmoins, elle est un peu moins soutenue sur les dernières années.

En 2018, l’habitat individuel représente 56 % des logements : il est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires et les logements occasionnels. Après avoir progressé entre 1999 et 2008, sa part recule légèrement car le nombre de logements collectifs augmente plus vite que celui des logements individuels (figure 3) du fait des évolutions récentes de la construction neuve. Depuis 2013, les logements achevés dans l’année sont en effet plus nombreux dans le collectif que dans l’individuel, alors que leurs niveaux étaient proches les années précédentes et que c’était l’inverse jusqu’en 2008.

Figure 1 – Répartition du parc de logements selon la catégorie

Figure 1 – Répartition du parc de logements selon la catégorie
1988 2018 Évolution annuelle moyenne (en %)
Nombre de logements (en milliers) Répartition (en %) Nombre de logements (en milliers) Répartition (en %)
Ensemble des logements 26 097 36 330 1,1
Résidences principales 21 462 82,2 29 744 81,9 1,1
Résidences secondaires et logements occasionnels 2 703 10,4 3 519 9,7 0,9
Logements vacants 1 932 7,4 3 067 8,4 1,6
Ensemble des logements de France métropolitaine 25 660 35 407 1,1
Résidences principales 21 086 82,1 28 984 81,9 1,1
Résidences secondaires et logements occasionnels 2 683 10,5 3 475 9,8 0,9
Logements vacants 1 891 7,4 2 948 8,3 1,5
Ensemble des logements des DOM 437 923 2,5
Résidences principales 375 85,9 760 82,4 2,4
Résidences secondaires et logements occasionnels 21 4,7 44 4,7 2,5
Logements vacants 41 9,4 119 12,9 3,6
  • Champ : France, hors Mayotte.
  • Sources : Insee, Service de la donnée et des études statistiques (SDES) – ministère de la Transition écologique et solidaire, estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier.

Figure 2 – Évolution du nombre de logements par catégorie depuis 1988

Note : évolution annuelle, moyenne quinquennale.Champ : France métropolitaine.Sources : Insee, Service de la donnée et des études statistiques (SDES) – ministère de la Transition écologique et solidaire, estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier.012345-1en %1988-19931993-19981998-20032003-20082008-20132013-2018Ensemble des logements Résidences principales Résidences secondaires et logements occasionnels Logements vacantslib1lib1blib2lib2blib32,8 %—–2,8 %—–2.8—–2.81988-19932013-2018

Figure 3 – Évolution du nombre de logements par type d’habitat depuis 1988

Note : évolution annuelle, moyenne quinquennale.Champ : France métropolitaine.Sources : Insee, Service de la donnée et des études statistiques (SDES) – ministère de la Transition écologique et solidaire, estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier.0,00,20,40,60,81,01,21,4en %1988-19931993-19981998-20032003-20082008-20132013-2018Ensemble des logements Logements individuels Logements collectifslib1lib1blib2lib2blib31,2 %—–1,2 %—–1.2—–1.21988-19932013-2018

La part de logements dans les unités urbaines autres que Paris augmente depuis trente ans

En 2018, 16 % des résidences principales se situent dans l’unité urbaine de Paris et 21 % dans une commune rurale (figure 4). Ces proportions ont légèrement diminué en trente ans au profit des unités urbaines autres que Paris.

Les résidences secondaires ou logements occasionnels se situent bien plus souvent dans une commune rurale ou dans une petite unité urbaine (moins de 100 000 habitants) : quatre cas sur cinq contre seulement la moitié des résidences principales. Toutefois, la part du rural a diminué depuis trente ans (41 % en 2018 contre 50 % en 1987) alors que celle des petites unités urbaines s’est accrue (de 33 % à 39 %) avec l’urbanisation.

Enfin, la majorité des logements vacants se situent dans une commune rurale ou dans une petite unité urbaine (60 % en 2018). L’habitat individuel est d’autant plus fréquent que la commune est petite, et ce pour toutes les catégories de logements (résidence principale ou autre). Toutefois, la part de l’habitat collectif dans l’ensemble des logements pour chaque type de commune est toujours plus élevée parmi les résidences secondaires et les logements vacants que parmi les résidences principales.

Figure 4 – Répartition du parc de logement selon le type d’habitat et la tranche d’unité urbaine au 1er janvier 2018

Figure 4 – Répartition du parc de logement selon le type d’habitat et la tranche d’unité urbaine au 1er janvier 2018
Ensemble des logements Résidences principales Résidences secondaires et logements occasionnels Logements vacants Ensemble des logements Résidences principales Résidences secondaires et logements occasionnels Logements vacants
en milliers en %
Ensemble des logements 35 407 28 984 3 476 2 948 100,0 100,0 100,0 100,0
Individuel 19 744 16 376 1 933 1 435 55,8 56,5 55,6 48,7
Collectif 15 663 12 608 1 543 1 513 44,2 43,5 44,4 51,3
Communes rurales 8 299 6 141 1 423 735 23,4 21,2 40,9 24,9
Individuel 7 429 5 688 1 100 641 20,9 19,6 31,6 21,7
Collectif 870 453 323 95 2,5 1,6 9,3 3,2
Unités urbaines de moins de 100 000 habitants 11 551 9 143 1 368 1 041 32,6 31,5 39,3 35,3
Individuel 7 290 6 055 707 528 20,6 20,8 20,3 17,9
Collectif 4 261 3 088 661 512 12,0 10,7 19,0 17,4
Unités urbaines de 100 000 habitants ou plus 10 349 9 030 493 826 29,2 31,2 14,2 28,0
Individuel 3 929 3 599 113 216 11,1 12,4 3,3 7,3
Collectif 6 420 5 431 379 610 18,1 18,8 10,9 20,7
Unité urbaine de Paris 5 208 4 669 192 346 14,7 16,1 5,5 11,7
Individuel 1 096 1 034 13 50 3,1 3,6 0,4 1,7
Collectif 4 111 3 636 179 296 11,6 12,5 5,1 10,0
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : Insee, Service de la donnée et des études statistiques (SDES) – ministère de la Transition écologique et solidaire, estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier 2018.

Six ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale

En 2018, 58 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale (figure 5). Cette part n’a cessé de croître depuis les années 1980 jusqu’en 2010, mais depuis, elle est restée stable. Parmi les propriétaires, environ un tiers sont accédants, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas fini de rembourser leur emprunt pour l’achat du logement. La part d’accédants à la propriété a fortement augmenté dans les années 1980 avant de baisser jusqu’au milieu des années 2000. Elle est stable depuis. La part des propriétaires sans charges de remboursement croît en partie sous l’effet du vieillissement de la population. En trente ans, elle est passée de 28 % à 38 % des ménages.

Conjointement, la proportion des ménages logés gratuitement a baissé et celle des ménages locataires de leur résidence principale a légèrement diminué dans les années 1980 et se maintient depuis aux alentours de 40 %. La part des bailleurs publics a augmenté jusqu’au milieu des années 1990, puis s’est maintenue. Dans le parc locatif, les parts respectives des bailleurs publics et privés atteignent 17 % et 23 % des résidences principales en 2018.

Figure 5 – Répartition des résidences principales selon le statut d’occupation

Note : les bailleurs publics regroupent les bailleurs HLM, les autres bailleurs sociaux tels que les sociétés d’économie mixte (SEM), l’État, les collectivités locales et les établissements publics. Les bailleurs privés regroupent les ménages propriétaires bailleurs et les bailleurs autres personnes morales (associations,mutuelles, banques, sociétés d’assurance, sociétés immobilières, etc.). Champ : France métropolitaine.Sources : Insee, Service de la donnée et des études statistiques (SDES) – ministère de la Transition écologique et solidaire, estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier.0102030405060en % Propriétaires Propriétaires sans charge de remboursement Accédants à la propriété Locataires Bailleurs publics Bailleurs privés Logés gratuitement 19882018lib1lib1blib2lib2blib32,4 %—–2,4 %—–2.4—–2.4PropriétairesLogés gratuitement

Le nombre de logements s’accroît fortement dans les DOM

Dans les départements d’outre-mer (DOM) hors Mayotte, le parc total des logements augmente plus rapidement qu’en métropole : + 2,5 % par an, en moyenne, entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, puis aux alentours de + 2,2 % par an jusqu’en 2018.

En 2018, 82 % des logements sont des résidences principales, 5 % des résidences secondaires ou occasionnelles et 13 % des logements vacants (figure 1). Le nombre de résidences principales s’accroît un peu moins vite que l’ensemble du parc depuis 2008. L’habitat individuel représente plus des deux tiers de l’ensemble des logements ultramarins. Il reste majoritaire quel que soit le type de logement, même si sa part baisse lentement depuis trente ans.

Pour en savoir plus

Service de la donnée et des études statistiques (SDES) – ministère de la Transition écologique et solidaire, « Compte du logement 2017 – Rapport de la Commission des comptes du logement », Datalab n° 40, juillet 2018.

Arnold C., « Le parc de logements en France au 1er janvier 2017 », Insee Focus n° 103, décembre 2017.

Vallès V., « 374 000 logements supplémentaires chaque année entre 2010 et 2015 – La vacance résidentielle s’accentue », Insee Première n° 1700, juin 2018.

« Les conditions de logement en France », Insee Références, édition 2017.

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