La finance fonctionne par oral. En fait les relations sociales en général sont, fort heureusement d’ailleurs, basées sur des interactions orales, même si l’écrit a aussi un rôle spécifique très important, mais distinct de l’influence de l’oral.
La finance a transmis sa pathologie du baratin oral à ses agents de communication. Depuis de longues années, ce biais a alimenté des malentendus ou dialogues parfois un peu surréalistes que j’ai pu avoir avec les agences de communication chargées de propager la « bonne parole » de divers marchands de placements.
Les placements ne sont pas à proprement parler des « produit » contrairement à ce que l’industrie financière s’échine à vouloir faire croire, en y parvenant du reste avec un certain succès. Les placements sont des services à résultats différés, dont le rapport performance/prix n’est pas mesurable. C’est même un point sur lequel les professionnels ont une interprétation ambivalente.
Le cas des produits structurés est édifiant. Adequity, marque de la Société générale dédiée à ces produits financiers, restreint sciemment et volontairement l’accès aux documents d’information pré-contractuels obligatoires sur ses produits structurés. Pour avoir accès aux DICI sur son site, il faut s’enregistrer. Mais l’enregistrement est sélectif. La demande de Deontofi.com a ainsi été refusée.
Côté communication c’est aussi verrouillé. La Société générale nous abreuve de communiqués promotionnels, mais nous n’avons jamais aucune réponse lorsque nous répondons à ses courriels pour demander, tout simplement, les documents d’information obligatoires devant être remis à tout prospect, c’est-à-dire principalement le prospectus et le DICI, fameux document clé.