La FDPM vous informe

compresseL’ensemble des mutualistes qui œuvrent au plus près des besoins des territoires est extrêmement choqué par le qualificatif de « saboteur » utilisé à leur encontre par Madame la Ministre des Solidarité et de la Santé. Si être un rempart contre la destruction des solidarités en organisant le lien social de proximité pour nos concitoyens et être à l’écoute de toutes celles et ceux qui ont du mal à clôturer leurs fins de mois, c’est du « sabotage » alors nous sommes fiers d’être des Résistants !

Cependant en matière de sabotage, nous ne doutons pas, Madame la Ministre, que vous sachiez de quoi vous parlez.

Sabotage de la concertation : les Petites et Moyennes Mutuelles (PMM) sont exclues de toutes réunions et malgré une demande sociale pressante, vous persistez à privilégier les grands groupes assurantiels et mutualistes pour négocier notamment du RAC 0 ;

Sabotage de la protection sociale : mis en œuvre par le PLFSS 2019 qui organise le glissement du budget de la sécurité sociale vers le budget de l’Etat et fait supporter à la sécurité sociale les mesures gouvernementales de baisse des charges sociales sur les salaires ;

Sabotage enfin dans l’information de nos concitoyens : concernant le vrai coût du RAC 0 ou encore lorsque vous affirmez que les fermetures de services dans les hôpitaux de proximité résultent seulement de problèmes de sécurité alors que les budgets sont notoirement insuffisants pour maintenir les praticiens en exercice.

La liste s’allonge ces derniers jours avec la « désocialisation » des heures supplémentaires décidée pour calmer le mouvement des Gilets Jaunes. Quelle protection sociale, demain, pour nos concitoyens, avec un financement amoindri?

Une liste à laquelle s’ajoute aujourd’hui la pénurie de vaccins contre la grippe, pénurie qui met en danger des milliers de nos concitoyens déjà affaiblis par diverses pathologies et pour qui la vaccination aurait dû être une priorité.

Il reste à déplorer, Madame la Ministre, que vous n’ayez pas quitté votre ministère pour aller à la rencontre de la population et vous rendre compte que ce n’est une baisse de 100 à 200 € sur les prothèses auditives qui va accroître le pouvoir d’achat et résoudre les fins de mois difficiles de nos concitoyens. Sachant par ailleurs, que tout ceci ne renforce en rien la définition et le financement de la protection sociale de notre pays.

Les petites et moyennes mutuelles sont transparentes dans l’information de leurs adhérents concernant le montant de leurs frais et elles sont extrêmement responsables en matière d’utilisation des cotisations. Les mutualistes savent aussi que ce sont quelques 15 % de taxes qui impactent leurs cotisations que le gouvernement pourraient restituer pour accroitre leur pouvoir d’achat.

L’enjeu aujourd’hui reste entier concernant l’accès aux soins et le devenir de notre protection sociale. Il doit faire l’objet d’une large concertation pour répondre au profond mouvement qui secoue notre pays.

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