Entre la crise économique et la flambée de l’immobilier, beaucoup de jeunes adultes n’ont pas les moyens de quitter le nid familial, et peu de parents ont les moyens d’aider leurs enfants à acheter ou louer leur propre logement, comme cela se pratique habituellement dans de nombreuses familles aisées.
Résultat, une majorité de parents peut s’attendre à devoir loger ses enfants bien au-delà de leur majorité.
Depuis 2000, la part des 18-29 ans habitant chez leurs parents augmente à nouveau
En 2013, près d’un jeune adulte de 18 à 29 ans sur deux (46 %) habite chez ses parents tout ou partie de l’année. L’autonomie résidentielle peut s’acquérir de façon progressive : 15 % des 18-24 ans qui habitent chez leurs parents résident aussi en partie ailleurs. Elle est souvent associée à une aide financière régulière des parents, surtout pour les plus jeunes.
Après une diminution amorcée au milieu des années 1990, le taux de cohabitation avec les parents a de nouveau augmenté depuis le début des années 2000, poussé par la hausse du chômage et de la population étudiante. Pour les plus jeunes, habiter avec ses parents concerne surtout les étudiants, tandis que les 25-29 ans sont majoritairement actifs. Parmi les actifs de 25-29 ans, ceux qui cohabitent sont moins bien insérés dans l’emploi : moins souvent cadres ou professions intermédiaires, ils occupent plus fréquemment des emplois à durée limitée et sont plus souvent au chômage.
Plus de huit adultes sur dix résidant chez leurs parents n’ont jamais vécu ailleurs. En revanche, parmi les 25-29 ans, un jeune sur cinq est parti puis revenu, et un sur quatre après 30 ans. Le souhait de partir est plus fort pour ceux qui sont revenus habiter chez leurs parents.
Les détails de cette étude ont été publiés par l’Insee dans Insee Première n°1686
« Depuis 2000, la part des 18-29 ans habitant chez leurs parents augmente à nouveau »