Un lecteur nous interroge sur la réalité et les opportunités de prendre sa retraite à l’étranger, après avoir lu un des articles qui sortent tous les ans sur ce sujet, généralement liés à la publication des chiffres de la Caisse nationale d’assurance vieillesse sur le nombre de pensions de retraite payées à l’étranger.
Plusieurs choses sont à considérer pour lire ces « infos » avec recul:
-1- La majeure partie des Français qui partent prendre leur retraite en Espagne, Portugal, Maroc, Sénégal, Mali, Burkina, Vietnam, etc. ont pour la plupart des attaches familiales ou racines culturelles dans ces pays. Certains articles le mentionnent bien, mais beaucoup d’autres oublient vite la diversité de notre citoyenneté 😉
-2- Les Etats en quête de revenus déroulent le tapis rouge aux riches retraités occidentaux avec des exonérations fiscales, comme l’Etat français le fait aux Antilles pour y attirer aussi des retraités, notamment fonctionnaires. Comme avec toutes subventions il y a un revers, et d’autres coûts ou raisons pour lesquelles la plupart des retraités français sont finalement bien où ils sont. J’avais fait tout un dossier sur ce sujet dans Le Revenu qui m’avait permis de les exposer (accès aux soins, etc.)
-3- Au-delà des réalités fiscales et de la vie quotidienne, la plupart des articles sur la « retraite à l’étranger » sont souvent liés ou téléguidés par des marchands d’immobilier qui voient dans nos retraités occidentaux de potentiels acheteurs prêts à payer le double du prix local tant cela paraît bon marché par rapport à leurs références, un peu comme quand on vend une masure rurale le double de son prix à un parisien blindé. C’est tout beau quand on achète, mais généralement invendable à moins d’accepter une perte de 50% ou plus (un peu comme avec les ventes d’immo locatif défiscalisé d’ailleurs 😉