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Quels sont les placements favoris en période de crise ? Faut-il croire aux propositions de super-placements gagnants quand tout va mal ? (photo © GPouzin)

En temps de crise, les particuliers inquiets pour leur avenir veulent mettre plus d’argent à l’abri.

Avec une baisse de 30 % de la consommation en mars 2020, selon l’INSEE les particuliers ont augmenté d’autant leurs capacités d’épargne. Le taux d’épargne des ménages a certainement dépassé 50 % en mars, estime Philippe Crevel.

Parmi les placements refuge favoris des Français, l’assurance-vie figure toujours en tête. 71 % des personnes ayant un contrat d’assurance vie estiment que ce placement demeure intéressant, selon un récent sondage Ifop-Cecop pour Le Cercle de l’Epargne. La collecte nette a atteint, en 2019, près de 26 milliards d’euros, ce qui a constitué le meilleur résultat de ces neuf dernières années, preuve du caractère résilient de ce placement.

85 % des Français jugeaient, au mois de février 2020, le Livret A inintéressant, soit 4 points de plus qu’en 2016. La dégradation de l’image du produit n’a pas empêché la réalisation d’une collecte nette de 12,64 milliards d’euros en 2019. La tendance s’est accélérée en mars 2020 avec le confinement.

Malgré la baisse de son taux, réduit de 0,75% à seulement 0,5% depuis le 1er février 2020, le Livret A continue d’attirer en période de crise. « Face à une crise sanitaire et économique sans précédent, le Livret A joue son rôle traditionnel de valeur refuge de l’épargne française », note Philippe Crevel. La collecte du Livret A et du LDDS a plus que doublé en mars, à 3,8 milliards d’euros, contre 1,5 milliard en février.

Beaucoup d’épargnants préfèrent simplement garder leur argent sur leur compte bancaire, pour faire face aux dépenses et alors qu’ils jugent les rendements des placements sans risque inintéressants. À fin février, les dépôts à vue des ménages avaient déjà atteint un sommet historique à 411 milliards d’euros.

Par ailleurs, attention aux arnaques et placements bidon. Avec cette période de confinement, le gendarme boursier observe une recrudescence des propositions piège sur Internet. Nous avons aussi vu revenir des publicités sur les sites de journaux sérieux, pour de prétendus livrets à 6%. Ce sont des escroqueries. « Ces offres frauduleuses sont susceptibles de prendre diverses formes, note le communiqué commun de l’AMF et l’ACPR, par exemple des propositions de placements présentés comme une valeur refuge au travers de biens tangibles (tels que l’or, les métaux précieux, les grands crus ou whiskys, etc.), de faux produits bancaires ou d’assurance cumulant des caractéristiques très attractives (rendement élevé et absence de risque, rapidité de souscription et absence de vérification du profil de l’emprunteur, etc.), d’appels frauduleux aux dons ou encore d’investissements dans des entreprises, cotées en bourse ou non, supposées tirer profit de l’épidémie et voir leur valorisation augmenter. »

En période de crise, les meilleurs placements ne sont pas toujours ceux qu’on croie.

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