La consultation des salariés du Club Med s’envenime, autour des OPA concurrentes de l’Italien Bonomi et du Chinois Fosun. Les guerres de clans entre salariés, opposés sur ces projets,  transforment l’entreprise en champ de bataille, ce que la Loi Florange n’avait pas prévu ! Il serait temps que l’interminable OPA sur le Club Med trouve une issue.

La bataille a commencé au Club Med entre les verts ( pro-Italien ) et les rouges (pro-chinois)

D’un côté, les « pro-Italien »; de l’autre les « pro-chinois ! Consultés grâce à la Loi Florange, les salariés du Club Med s’affrontent sur les projets d’OPA. Et l’ambiance de travail prend des coups !

Décidément « L’OPA sur le Club Med met la Loi Florange à l’épreuve », comme nous l’écrivions il y a deux semaines. Un diagnostic rattrapé par la réalité, car les événements se précipitent. Ce texte, testé pour la première fois depuis son adoption en avril 2014, oblige à consulter les représentants du personnel en cas d’OPA. Une innovation aux conséquences inattendues, qui peut nuire gravement à l’ambiance de travail d’une entreprise. Au Club Med, c’est même un vrai champ de bataille !  D’un côté,  les pro-Fosun, partisans de l’OPA chinoise de Gaillon Invest II,  parmi lesquels les représentants de la CFTC et une bonne partie des chefs de village. De l’autre, les anti-Fosun principalement représentants de l’UNSA et de FO, majoritaires dans l’entreprise et les instances représentatives consultées.

Le conflit couvait mais, à la veille d’une nouvelle surenchère du Chinois allié au Brésilien Nelson Tanure, les esprits s’échauffent. Des G.O. (Gentils Organisateurs) auraient déterré la hache de guerre. Certains d’entre eux,  partisans de l’OPA chinoise de Gaillon Invest II, ont lancé un sondage par courriel à grande échelle auprès des salariés du Club Med, pour recueillir directement leur avis. Une méthode contestée par le délégué général de l’Unsa, opposé au rachat par le consortium chinois. Il met en avant la charte informatique du Club Med qui interdit l’utilisation dans ce but des boites e-mails professionnelles. « Laisser une telle pratique se répandre en interne, hors de tout cadre, est une grave atteinte à la représentation du personnel et au droit syndical » indique Michel Braquet, de l’Unsa. Si la direction ne réagit pas, il menace de diffuser ses tracts par le même canal dès demain, ce qui est pour l’instant interdit. Un cas d’école, et peut-être de conscience, pour Henri Giscard d’Estaing, le PDG lui-même intéressé à la réussite de l’offre chinoise, appelé à trancher ce différend. Et à préserver l’ambiance de travail du Club Med, des effets sournois de cette interminable OPA.

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