La presse est un acteur important pour promouvoir la déontologie financière, à condition qu’elle soit elle-même vertueuse. Après l’éclatement de la bulle internet en 2000, la directive « abus de marché » (2003/125/CE adoptée par la Commission européenne le 22/12/2003) avait prévu de renforcer la vigilance déontologique de la presse financière. Sa transposition en droit français par la loi du 26 juillet 2005 pour la confiance et la modernisation de l’économie, avait abouti à la création, le 7 novembre 2006, de l’association Fideo avec pour mission « d’assurer le respect par ses membres du code de bonne conduite des médias sur la présentation équitable des recommandations d’investissements et la mention des conflits d’intérêt » (source Fideo). Dans la pratique, Fideo doit assurer la mission qui lui est dévolue par les articles L621-31 à L621-35 du Code monétaire et financier, sous la supervision de l’AMF. Pendant cinq ans, Fideo est restée inconnue du public, et même de la plupart des journalistes. Jusqu’à ce que plusieurs articles de presse (notamment : Rue89 du 24/11/2011 ) révèlent les conflits d’intérêt d’un éditeur de presse secrétaire général de l’association Fideo. Les doutes sur la capacité de Fideo à améliorer la déontologie de la presse financière sont malheureusement confirmés (lire le Bulletin de l’Association de préfiguration d’un conseil de presse APCP n°8 et les pistes pour un Code de déontologie de la presse de la CFTC). L’Autorité des marchés financiers, légalement chargée de surveiller Fideo, ne s’est pas encore prononcée sur ce dossier délicat.
Mise à jour du 17/11/2015: l’Association de préconfiguration d’un conseil de presse (APCP) signale la création d’un site en anglais rassemblant des ressources utiles sur la déontologie de l’information : Accountable journalism (journalisme responsable).
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