Sur Internet on se fait plein d’amis qu’on ne connaît pas. L’un d’eux m’a gentiment inscrit d’office dans un « groupe Facebook » que je suis allé voir, ça valait le détour.
Bien sûr, on peut s’interroger en préambule sur la bonne façon de gérer ses contacts sur les réseaux sociaux. Est-ce qu’on accepte tout le monde et qu’on étale les détails de sa vie ? Est-ce que l’on restreint ses contacts aux seuls amis très proches ? A la famille ? Mais jusqu’à quel lien de parenté ? Faites comme vous voulez, mais essayez de comprendre les enjeux de vos choix, et soyez prudents, on ne le dira jamais assez.
Chacun doit pouvoir gérer ses relations « virtuelles » comme il l’estime pratique ou correct, en fonction de ses utilisations des réseaux sociaux, mais une chose est sûre, on y fait bien plus facilement de mauvaises rencontres que dans la vie réelle, comme Deontofi.com le répète depuis des années, car c’est un moyen pratique pour arnaquer les gens à distance et faire disparaître leur argent aussi rapidement sans laisser de traces permettant à la police française d’appréhender le voleur et son butin.
Internet a rendu les relations anonymes plus faciles, conviviales, voire familières. On a des milliers d’amis virtuels sur les réseaux sociaux, on se tutoie facilement en s’invectivant sur les forums de commentaires, comme d’autres refont le monde au café du commerce, mais sans se connaître. Cette abolition des frontières, entre le familier et l’anonyme, a altéré notre capacité de discernement entre la convivialité de ces relations à distance et les risques liés à leur aspect virtuel, voire totalement factice.
On en parlait déjà dans cet article :
Chassez les escrocs du web et les placements bidon avec Deontofi.com
J’ai donc été voir le groupe Facebook auquel m’avait inscrit cet « ami virtuel » me voulant certainement du bien. Je ne vous dirai pas quel groupe pour ne pas lui faire la publicité qu’il cherche mais ne mérite pas à mon sens, du moins tant qu’on y fait de mauvaises rencontres.
Car on peut y faire de très mauvaises rencontres pour ses économies. En particulier si l’on est crédule.
Très rapidement parmi les nombreuses annonces promotionnelles pour divers investissements immobiliers exotiques vus sur ce groupe Facebook, je tombe sur la perle, l’annonce qui tue ! Lisez plutôt : « Chile Forest Fund – placement Brésil ou Suisse Rentabilité annuelle 17% » !
Elle est pas belle l’arnaque ? Bah oui c’est une arnaque, pas besoin d’avoir une boule de cristal pour le deviner. S’il existait des investissements sans risque à 17%, pourquoi les banques placeraient-elles leur argent en emprunts d’Etat à moins de 1% ?
Mise à jour du 1er mars 2018 : visiblement Sunfim n’a peur de rien. Ayant été inscrit d’office à un groupe Facebook consacré à l’investissement immobilier dans une grande ville américaine bien connue pour ses difficultés économiques et sa criminalité, je vérifie s’il est fréquentable avant de m’en désinscrire, dès que je retombe sur une nouvelle arnaque publicitaire pour de prétendus placements forestiers revendiquant 13 à 18% de rentabilité… À FUIR D’ailleurs le reste des plans ne vaut pas mieux. Qu’on vende de l’immobilier international, chacun est libre d’en vouloir ou non. Mais quand je lis que « la rémunération du livret ne cesse de diminuer » pour faire la promo d’investissements en Thaïlande, qui serait « un marché locatif attractif avec des rendements locatifs allant de 8 % à 12 % », j’estime qu’il s’agit bien d’une publicité trompeuse pour une arnaque immobilière.
Certains lecteurs de Deontofi.com ayant un faible pour ce type d’appât nous envoient régulièrement des sollicitations dont ils font l’objet pour des propositions d’investissement faisant miroiter des rentabilités élevées. A chaque fois, on en profite pour les inviter à demander plus de précisions et de documentation commerciale et contractuelle aux escrocs, qu’ils sont évidemment incapables de produire, quand ils ne produisent pas des faux documents.
Au final, avec un minimum de vérifications il est assez facile d’écarter les placements fantaisistes et les arnaques, à condition de poser les bonnes questions, et pas les questions que les escrocs aimeraient qu’on leur pose. Il ne faut jamais demander « comment vous faites ? » face à ces propositions, mais simplement s’interroger sur les failles, les invraisemblances, les détails qui clochent, et ils sont souvent nombreux.
Alors on a sagement demandé à Facebook de nous retirer de ce groupe auquel on n’avait pas demandé à être associé, craignant que cela risque de crédibiliser des arnaques aux yeux de lecteurs confiants dans la capacité de Deontofi.com à les aider à éviter les arnaques. On a désactivé ses notifications et on en entendra plus parler.