En amputant les rentes versées aux retraités du Corem, l’Union mutualiste retraite (UMR) a déclenché un nouveau scandale de l’épargne retraite, dans le sillage de celui causé par la faillite du Cref, le complément de retraite des enseignants et fonctionnaires. Défenseur des épargnants spoliés ayant déjà remporté plusieurs procès dans cette affaire, l’avocat Nicolas Lecoq-Vallon vient en leur nom de porter plainte pour tromperie contre l’UMR et ses dirigeants. (Tous les articles sur l’affaire Cref/Corem ici)

Défenseur des victimes du Complément d'épargne retraite des fonctionnaires (Cref) depuis 2002, maître Nicolas Lecoq-Vallon a déposé plainte pou tromperie contre l'UMR et ses dirigeants (photo © GPouzin)

Défenseur des victimes du Complément d’épargne retraite des fonctionnaires (Cref) depuis 2002, maître Nicolas Lecoq-Vallon a déposé plainte pou tromperie contre l’UMR et ses dirigeants (photo © GPouzin)

Comme Deontofi.com l’avait relayé il y a un mois, le cauchemar des souscripteurs du Cref/Corem continue. Les deux associations les plus en pointe sur ce dossier (l’Arcaf et le CIDS) nous avaient alerté mi-octobre du projet annoncé par les dirigeants de l’UMR d’amputer les rentes de leurs clients retraités, inscrit à l’ordre du jour de leur assemblée générale extraordinaire du 18 novembre 2014.

Les dirigeants de l’UMR ayant fait valider leur funeste projet par ladite assemblée hier, (18/11/2014), dans des conditions obscures de quasi-secret, le Comité d’information et de défense des sociétaires du Cref (CIDS-Cref) a annoncé dès aujourd’hui (19/11/2014) déposer plainte contre l’UMR et ses dirigeants pour tromperie par l’intermédiaire de son avocat maître Nicolas Lecoq Vallon. Deontofi.com reproduit leur communiqué ci-dessous.

Cette affaire puise ses origines dans la faillite du Cref, au début des années 2000. A l’époque, les 450 000 cotisants du Cref avaient été confrontés à un ultimatum douloureux : soit accepter qu’on rabote leurs droits de retraite en les transférant au nouveau dispositif Corem de l’UMR, soit refuser ce chantage et récupérer des miettes de leur épargne. Echaudés par ce premier naufrage, 80 000 cotisants avaient perdu plus de la moitié de la valeur réelle de leur épargne confiée au Cref, en refusant le transfert. Comme nous l’écrivions il y a un mois, le nouveau scandale de l’UMR/Cref est dramatique pour tous les clients de l’UMR, notamment ceux du Corem, mais plus particulièrement ceux du régime « R1 », doublement spoliés par la banqueroute du Cref.

Pour comprendre ce dernier épisode et ses rebondissements, relisez d’abord ce dernier article de synthèse de Dentofi.com : L’UMR ampute les rentes des retraités du Corem.

Le premier scandale du Cref a donné lieu à de nombreux procès devant toutes les juridictions (civile, administrative, pénale…). Pour comprendre l’articulation entre ces procès lisez notre article plus ancien  Cref : des dirigeants du régime de retraite sur le banc des accusés

Pour pénétrer dans les arcanes du régime et l’état d’esprit des dirigeants du Cref mis en cause, et finalement condamnés pour abus de confiance, rien ne vaut un détour par la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Paris ayant rejugé leur cas fin 2013. Souvent le seul média présent à ces audiences dignes de la Comédie humaine, Deontofi.com vous invite à en lire les comptes-rendus croustillants ici.

Vous trouverez aussi des liens pour entrer en contact avec les associations d’épargnants concernées et leurs avocats, en bas de la page-sommaire Tous les articles de Deontofi.com sur le scandale du Cref.

Aidez-nous à alerter le public, partagez les articles de Deontofi.com avec vos réseaux sociaux pour lutter contre les entorses à la déontologie financière, éviter des déconvenues à d’autres personnes, et permettre aux épargnants lésés de mieux faire valoir leurs droits. Il suffit de cliquer sur les boutons de partage des articles qui vous plaisent !

« Communiqué CIDS                    Paris, le 19 novembre 2014
Comité d’Information et de Défense des Sociétaires du CREF
Assurance – Epargne – Complément Retraite – Mutualité – Fonction Publique –

« CREF » devenu COREM :
Le CIDS et son avocat déposent plainte au pénal contre l’UMR et ses dirigeants.

A l’issue de l’Assemblée Générale extraordinaire dont, comme la mort, nous n’avons pu savoir, en dépit d’incessantes demandes, ni le lieu ni l’heure, les administrateurs de l’U.M.R, tels des exécuteurs de basses œuvres  – de qui ont-ils peur ? De quoi ont-ils honte ? – ont entériné hier des mesures pour assurer (selon eux) la pérennité des rentes du « R1 » et des cotisants du COREM, pour en réalité éviter de sombrer corps et biens.

Comme prévu, hélas :

1)   Pour les allocataires du  « R1 » (ancien CREF, à l’origine du COREM), baisse  de 30% de leur rente, déjà amputée de 17% en 2002 et jamais revalorisée de 2002 à 2014.

2)   Pour les cotisants du COREM, baisse du taux de l’escompte de 2.3 à 1.5%  et entrée en jouissance de leur rente à 62 ans au lieu de 60. En clair, payer plus pour recevoir moins.

Certes l’U.M.R, comme en son temps la M.R.F.P  (Mutuelle Retraite de la Fonction Publique) dont elle est issue, invoque l’Europe, la crise financière, la baisse des taux, l’allongement de la durée de la vie… pour justifier la mise à la diète sévère de ses adhérents.

Mais le CIDS – Comité d’information et de soutien des Sociétaires de l’ex-CREF – créé en 2002, qui se bat depuis plus d’une décennie contre les responsables de la faillite du CREF et fédère 7000 adhérents, considère qu’il s’agit d’une nouvelle tromperie, particulièrement grave, au préjudice de milliers d’épargnants souscripteurs du produit COREM, tenus dans l’ignorance des défauts qui l’affectent.

En réplique, une plainte au pénal pour tromperie est déposée contre l’UMR et ses dirigeants par le CIDS et son avocat Maître Nicolas Lecoq-Vallon, qui a déjà orchestré l’ensemble des procédures pénales, civiles et administratives qui ont toutes abouti à des condamnations.

Un recours contre l’ACPR, autorité de contrôle, totalement inerte dans cette affaire, sera  parallèlement diligenté. »

Print Friendly, PDF & Email

12 commentaires

    • Gilles Pouzin, le

      Pas d’indemnisation du Cref/Corem sans démarche, il faut effectivement participer à la procédure en prouvant que l’on est concerné, avec un certain nombre de papiers à fournir. Ce travail est préparé par le CIDS et l’action judiciaire coordonnée par le cabinet d’avocats Lecoq-Vallon & Feron-Poloni comme indiqué ici

  1. andree marguerite, le

    Je suis littéralement écoeurèe de l’attitude de cet UMR Déjà on s’était battu contre ce Monsieur TEULADE et j’avais dû abandonner pour cause d’impossibilité de poursuivre ce combat et cette année on m’enlève 1000 euros !!Ras le bol de tous ces malhonnêtes!!!

  2. vannier-clement josy-anne, le

    Pour les personnes qui souhaitent poursuivre en justice les responsables des agissements scandaleux de l’UMR à propos des régimes R1 et corem, il existe depuis 2002 une association d’adhérents spoliés basée à Montluçon: le CIDS 99 avenue jules Guesde tel. 04 70 05 24 63.
    Il suffit de prendre son adhésion annuelle à cette association qui oeuvre auprès d’avocats pour nous faire rendre justice. Je tiens d’ailleurs à les féliciter pour toutes les démarches qu’ils entreprennent en notre nom à tous.

  3. ALIX, le

    Scandalisés ma femme et moi par cette nouvelle spoliation de nos rentes je me joins à vous pour toute action en justice permettant de maintenir le bas niveau maintenue depuis 2002 , faites moi savoir ce que je dois faire pour soutenir vos actions en ce sens.

  4. Durand, le

    Je suis victime également de la décision de umr de baisser pour la 2ème fois le complément retraite R 1. C’est un véritable scandale … Cette retraite diminue amputé mon revenu très modeste revenu seul vu le décès de mon mari . Les administrateurs ont – ils diminue leur retraite !!! Rien ne changera mais la tromperie continuera …

  5. DURIF, le

    Je me contente de vous faire suivre le mail que j’ai envoyé ce matin au Corem, suite à la lettre nous annonçant la baisse de 30% de notre rente… Puisse-t-elle donner des idées à d’autres !
    > Bonjour !

    > Je vous écris en sachant parfaitement que cela ne servira à rien. cependant je veux vous faire part de notre très grand mécontentement, à mon mari et à moi. La gestion du COREM s’apparente à une escroquerie en bande organisée, de la part de « collègues » c’est incroyable !

    > Nous avons déjà vu nos espoirs de rente bien baissés lors de la déconfiture de la MRIFEN, avec exactement les mêmes arguments que ceux que vous nous servez aujourd’hui !

    > Pardonnez-nous de ne pas être encore morts, ce qui aurait sûrement arrangé votre gestion !!!

    > Cette nouvelle escroquerie s’ajoute à la précédente, pour avoir changé de nom, le Corem a repris les tares de la Mrifen, et le langage sucré « mutualiste » de vos courriers ne peut rien y changer !

    > Le pot de terre du mutualiste de base, grugé par ses propres mandants… histoire connue !

    > J’espère cependant sincèrement que les actions du CIDS vous feront rendre gorge, et j’espère aussi que de nouveaux gogos ne viendront pas grossir vos victimes… Et tant pis si cela doit éteindre nos rentes, elles sont déjà si basses…

    > Je ne vous envoie pas mes « sentiments mutualistes ».

    > Danièle DURIF

Laisser un commentaire