Warning-Trading poursuit son harcèlement contre Deontofi.com. Après ses procès perdus, son éditeur veut faire censurer Deontofi.com par la Cnil. (photo © GPouzin)

L’éditeur du site Warning-Trading ne lâche pas Deontofi.com. Depuis plus de trois ans il nous bombarde de menaces et procédures abusives les plus créatives, au départ pour faire effacer un commentaire de lecteur et notre modération invitant simplement les lecteurs à la plus élémentaire prudence vis-à-vis d’une officine bulgare promettant aux victimes du trading forex de récupérer leurs pertes auprès des escrocs, tout en faisant la promotion de plusieurs sites de trading forex que Deontofi.com a toujours considérés comme des arnaques.

Les demandes de Warning-Trading ayant été rejetées par les tribunaux, M. Gaiardo a estimé pouvoir ouvrir un nouveau front en se plaignant de Deontofi auprès de la Commission nationale informatique et libertés. Deontofi.com a répondu à cette plainte à la Cnil et à l’intéressé, le 4 mai 2018. Cette réponse semblant manquer de visibilité, puisque nous avons reçu une relance de la Cnil à son sujet le 12 juin 2018, Deontofi.com la reproduit ci-dessous [en prenant soin de masquer toute donnée personnelle, Deontofi.com n’effectue aucun « traitement de données à caractère personnel » de M. Gaiardo].

Réponse adressée à la Cnil le 4 mai 2018 par courrier simple, avec copie aux adresses de courriel indiquées par le plaignant.

M. Nicolas Gaiardo est le fondateur d’une société bulgare Netandlaw, domiciliée à Sofia en Bulgarie, qui proposait en 2015 et 2016, et propose peut-être encore, sur son site internet Warning-Trading.com, des prestations laissant espérer à des victimes d’escroqueries au trading forex la possibilité de récupérer leur perte, c’est-à-dire l’argent volé auprès des sites de trading.

Il est maintenant de notoriété publique que ces sites de trading forex, diamants ou Bitcoin, relèvent d’une industrie de l’escroquerie de grande envergure, à laquelle Le Monde a fini par consacrer un reportage en couverture du quotidien du 28 février 2018. Dès 2013, Deontofi.com a été un des premiers média, sinon le premier, à dénoncer ces escroqueries avec vigueur, dans le sillage des mises en garde des épargnants par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Institut national de la consommation (INC).

Interrogé en 2015 par un commentaire anonyme de lecteur sur le « sérieux » des propositions de Warning-Trading.com, Deontofi.com a exprimé ses doutes quant aux résultats des prestations promises par ce site qui faisait par ailleurs, et fait peut-être encore, la promotion de sites de trading forex relevant d’arnaques notoires comme FXCM.

Depuis ce temps, M. Gaiardo harcèle Deontofi.com, sa société éditrice Zedito, et moi-même en tant que journaliste auteur de ces articles et directeur de la publication, pour tenter de faire effacer par tous moyens cet avis contraire à la vision positive qu’il veut donner de lui-même et de ses prestations.

M. Gaiardo a procédé aux démarches suivantes :

  • Mise en demeure de la société OVH d’effacer les articles publiés par Deontofi.com (juillet 2016);
  • Assignation en référé devant le Tribunal de Commerce de Paris pour dénigrement en situation de concurrence déloyale (août 2016);
  • Assignation devant le Tribunal de grande instance de Paris pour dénigrement (décembre 2016);
  • Assignation en responsabilité incidente à l’action précédente, devant le juge des référés du TGI de Paris (septembre 2017) ;
  • Saisine de la Cnil (mars 2018) sollicitant le retrait d’articles concernant ses activités de Warning-Trading, Brokerdefense, et autres Reputation Clean (service de nettoyage de contenus contestés).

Ces procédures abusives ayant jusqu’ici toutes échoué, à bon droit, Deontofi.com considère qu’elles participent d’une stratégie de M. Nicolas Gaiardo pour contourner la liberté d’expression et la Loi de 1881 sur la liberté de la presse, comme l’a d’ailleurs rappelé le juge des référés du TGI de Paris dans son ordonnance du 6 février 2018.

Dans cet esprit, Deontofi.com considère que les informations relatives à ces litiges ne relèvent pas de la vie privée de M. Gaiardo mais ont au contraire une importance pour informer le public des méthodes utilisées pour tenter de faire censurer des articles mettant en garde les épargnants vis-à-vis d’officines de récupération de pertes de trading.

Dans ces conditions, Deontofi.com considère que la demande d’opposition de M. Gaiardo, si sa requête devait entrer dans cette catégorie, ne relève pas d’un motif légitime et que Deontofi.com ne souhaite pas priver le public des articles mis en cause par le demandeur.

Par ailleurs, Deontofi.com n’a jamais reçu le courriel dont il a été adressé copie à la Cnil, expédié depuis l’adresse « @gmail.com » et revendiquant une date d’expédition du 22 novembre 2017.

Deontofi.com a bien reçu un courriel signé de « Nicolas GAIARDO », bien que son identification demeure sujette à caution, au contenu identique à celui en copie du courrier de la Cnil, mais en date du 12 mars 2018 (copie jointe) et provenant d’une autre adresse de courriel « @gmail.com », dont rien ne prouve davantage qu’il s’agisse de M. Gaiardo lui-même, ce message n’étant accompagné d’aucun élément d’authentification probant.

Dans l’attente que ce litige soit définitivement tranché par la justice et que la lumière soit faite sur la réalité des activités de M. Gaiardo et de sa société bulgare Netandlaw éditrice du site Warning-Trading.com en lien avec les activités de trading sur devises et autres arnaques à distance, nous adressons cette réponse en copie aux deux adresses de courriel anonymes expéditrices du courriel évoqué par M. Nicolas Gaiardo.

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